Argile (1973-1981)
Argile (1973-1981). Revue fondée à Paris par Claude Esteban, publiée aux Éditions Maeght. Un an après la disparition de la revue L’Éphémère, Aimé et Marguerite Maeght, qui en avaient été les mécènes, confient au poète Claude Esteban la direction d’une nouvelle revue de littérature. Tandis que L Éphémère avait une direction collégiale, Esteban est l’unique maître d’œuvre d’une publication trimestrielle dont Jean-Claude Schneider, traducteur de l’allemand et du russe, est secrétaire de rédaction. La couverture de cette revue de grand format est dessinée par Raoul Ubac.
De parution irrégulière en raison des fluctuations du mécénat des Éditions Maeght, Argile aura vingt livraisons dont quatre cahiers doubles. Traducteur de l’espagnol, de l’italien et du portugais, Esteban introduit dans la revue des poèmes d’auteurs tels que Vicente Aleixan-dre y Merlo, Gimferrer, Jorge Guillen, Juan Ramon Jimenez, Eugenio Montale, Octavio Paz, Fernando Pessôa, Alexandra Pizamik, Provenzali, Francisca de Que-vedo y Villegas et César Vallejo. De son côté, Jean-Claude Schneider traduit Anna Akhmatova, Karl Buchner, Hofmann-sthal, Hôlderlin, Ossip Mandelstam et Martin Walser. D’autres écrivains et poètes comme Yves Bonnefoy, André Du Bouchet, Jacques Dupin, Philippe Jaccot-tet, Bernard Noël, Henri Thomas, Alain Delahaye, Philippe Denis ou Pierre Ley-ris apportent leur collaboration à Argile, qui publie aussi des textes d’Artaud, Char, Daumal, Jouve, Michaux, Pasternak ou Reverdy. Argile ouvre également ses pages aux artistes, en particulier aux peintres contemporains et abstraits (souvent exposés à la galerie Maeght) tels que Pierre Alechinsky, Dieter Appel, Asse, Christian Dotremont, Fernandez, Mirô, Palazuelo, Josef Sima, Pierre Soulages, Antonio Tapiès, Bram Van Velde ou Maria Elena Vieira da Silva.
Liens utiles
- Paul-Jean TOULET (1867-1920) (Recueil : Contrerimes) - Tandis qu'à l'argile au flanc vert
- Roger Ikor Je porte plainte 1981
- « Pourquoi aurions-nous peur de demain, puisque c'est nous qui le faisons grâce à notre travail d'aujourd'hui?» écrivait Emile Zola. Partagez-vous, en 1981, cet optimisme et cette assurance ?
- Selon Joseph Joubert (1754-1824), « la poésie construit avec peu de matière, avec des feuilles, avec des grains de sable, avec de l'air, avec des riens. Mais qu'elle soit transparente ou solide, sombre ou lumineuse, sourde ou sonore, la matière poétique doit toujours être artistement travaillée. Le poète peut donc construire avec de l'air ou des métaux, avec de la lumière ou des sons, avec de la brique ou même de l'argile : il fera toujours un bon ouvrage s'il sait être décorateur dans
- Robert BADINTER, « Discours à l'Assemblée Nationale » 17 septembre 1981.