Arléa
Arléa. Maison d’édition fondée à Paris en 1986 par Jean-Claude Guillebaud et Claude Pinganaud. La passion du livre doublée d’une vieille amitié entre Jean-Claude Guillebaud, directeur de collection au Seuil, et Claude Pinganaud, ancien libraire, préside à la naissance de cette maison. Ses fondateurs créent d’abord, en 1984, une SARL avec des amis, avant de racheter une librairie rue de l’Odéon, qu’ils baptisent « Les Fruits du Congo » (reprenant un titre d’Alexandre Vialatte qu’ils conserveront jusqu’en 1994). La littérature occupe une bonne place dans cette librairie d’occasion et dès cette époque émerge l’idée de créer une maison d’édition. Deux ans plus tard, en février 1986, les premiers livres paraissent : La Pension des nonnes de Pierre Veilletet (rédacteur en chef à Sud-ouest, qui rejoint Arléa au titre de directeur littéraire aux côtés de Claude Pinganaud et Catherine Guillebaud) et Le Sourire d’un roi de Mireille Prigent.
Autonomes, les Éditions Arléa entretiennent des rapports privilégiés avec les Éditions du Seuil, actionnaire et diffuseur. La maison a pour ambition de faire redécouvrir des auteurs tels que Morand, Jouhandeau ou Vialatte, mais aussi de révéler de jeunes auteurs. Une première collection, « Lieux dits », propose d’utiliser le voyage comme source littéraire. En 1989, la collection «L’étrangère», dirigée par Jacqueline Délia, s’ouvre aussi bien à la fiction qu’aux documents (Un fils tombé du ciel du Chinois Lao Sheet ; Waugh en Abyssinie d’Evelyn Waugh). La volonté de redécouverte de textes oubliés se concrétise par la création des collections « Retour aux grands textes », qui offre de nouvelles traductions d’auteurs et de textes classiques, « Les grands
humoristes », dirigée par Delphine Gorges, et « Les Licencieux », dirigée par Agnès Hirtz. Plusieurs prix littéraires ont récompensé les romans publiés par la maison depuis sa création, le prix François Mauriac pour La Pension des nonnes de Pierre Veilletet (1986), le prix Roger Nimier pour Le Voyage à Keren de Jean-Claude Guillebaud (1988), le prix de la vocation pour Absinthe de Christophe Bataille (1995). En 1996, la maison d’édition a créé la collection Arléa poche, qui réédite les textes du fonds ou des textes tombés dans le domaine public.