AUGIER Émile 1820-1889

Dramaturge, né à Valence. Une œuvre considérable par le volume. Ce rival heureux d’Alexandre Dumas fils, dans le genre alors triomphant du théâtre d’idées, était tenu, hier encore, pour le « Balzac du théâtre » (René Doumic, dans son Histoire de la littérature française à l’usage des lycées), mais il ne subsiste guère que par Le Gendre de Monsieur Poirier (1854), ouvrage très représentatif de son époque en ce qu’il renversait les rôles du Bourgeois gentilhomme : un noble brigue l’insigne honneur d’épouser une jeune personne issue de la bourgeoisie.

Auteur dramatique né à Valence. De l’œuvre, considérable par le volume, d’Augier, champion incontesté dans le genre alors triomphant du théâtre d’idées, rival heureux d’Alexandre Dumas fils, et tenu, hier encore, pour le « Balzac du théâtre » (selon René Doumic dans son Histoire de la littérature française à l’usage des lycées), ne subsiste guère qu’un titre : le Gendre de Monsieur Poirier (1885). Et personne ne lit plus, ni ne va plus voir, ce Bourgeois gentilhomme inversé : histoire plate, platement écrite, d’un noble qui brigue l’insigne honneur d’épouser une jeune personne issue de la bourgeoisie. Un jour, prié de coiffer de son nom prestigieux l’édition des Œuvres complètes de son confrère Labiche, Émile Augier, dramaturge et penseur, accordait à ce parent pauvre une préface « gentille » où s’étale avec majesté la condescendance envers le genre (cher à son ami) de la comédie - vaudeville. Aujourd’hui, Émile Augier n’est plus qu’un nom; le théâtre de Labiche est admis à la dignité de « matière scolaire ».

Critique H. Gaillard de Champris, E. Augier et le théâtre social (Grasset. 1920).