ROSTAND Jean 1894-1977
ROSTAND Jean
1894-1977
Homme de science et moraliste, né à Paris. Dès son enfance passionné par la zoologie, la biologie et la chimie organique qu’il étudiera à l’institut Pasteur, à vingt ans il aborde soudain la carrière des lettres où il apparaît comme un maître de la maxime, un esprit lucide et narquois, le plus souvent, mais aussi, à l’occasion, d’une redoutable virulence : La Loi des riches (1921), Ignace ou l’écrivain (1923) De la vanité (1925), Du mariage (1927, un livre féroce), etc. Alors, sans renoncer pour autant à ses recherches en matière de biologie, il écrit de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique ; entreprise ingrate, qui consiste (en règle générale) à exposer des questions complexes d’une façon simpliste, mais qu’il métamorphose quant à lui, à force d’invention et d’art, en un genre littéraire. Puis, il revient - par l’intermédiaire des Pensées d’un biologiste (2 volumes 1950), suivi de Ce que je crois (1958) - à sa carrière de moraliste ; il ne l’avait, en définitive, jamais abandonnée. Ses aphorismes, à eux seuls, révèlent un auteur d’une exceptionnelle densité et d’une non moins rare cruauté ; C’est l’innocent forfait de la nature d’avoir composé les êtres avec la substance des choses. - Tous les espoirs sont permis à l’homme, même celui de disparaître. - La raison a ses troubles que le cœur ne connaît pas. - J’aime qu’on suffoque dans la raison, mais qu’on s’y tienne.
Liens utiles
- Jean Rostand
- Jean Rostand, Peut-on modifier l'Homme ?
- THEATRE & CINEMA: Jean Renoir (1894- 1979)
- Jean ROSTAND, l'Homme
- Vous expliquerez cette pensée de Jean Rostand en l'appliquant à l'oeuvre de Ronsard et de Du Bellay : « Dans le domaine spirituel, parmi les oeuvres qui durent, il en est qui demeurent vivantes et pleines de suc, tandis que d'autres ne subsistent que comme de beaux fossiles caractéristiques d'une époque. » ?