Catégorie : Français / Littérature
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Chanson d'automne de Oscar-Vadislas de Milosz, Le poème des décadences.
L'évocation de l'automne est un sujet souvent traité par les poètes qu'ils appartiennent au mouvement baroque qui aime traduire le changement et la mouvance du monde ou au Romantisme parce que cette saison se prête à des accents mélancoliques. Telle est en effet la tonalité de cette Chanson d'automne du poète d'origine lithuanienne Milosz. Cet auteur de romans, de pièces de théâtre qui célèbre le verbe, l'amour divin et transcrit des visions mystiques est plus connu pour sa poésie décadente, mor...
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DIDEROT, Paradoxe sur le Comédien.
Les grands poètes, les grands acteurs, et peut-être en général tous les grands imitateurs de la nature, quels qu'ils soient, doués d'une belle imagination, d'un grand jugement, d'un tact fin, d'un goût très sûr, sont les êtres les mains sensibles. Ils sont également propres à trop de choses; ils sont trop occupés à regarder, à reconnaître, à imiter, pour être vivement affectés au-dedans d'eux-mêmes. Je les vois sans cesse le portefeuille sur les genoux et le crayon à la main. Nous sentons, nous;...
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Daniel BOULANGER - « En été », Les Noces du Merle.
Daniel BOULANGER - « En été », Les Noces du Merle. [Après avoir mené une vie aventureuse jusqu'en 1958, Boulanger se consacra à la rédaction de scénarios de films et de nouvelles qui lui valurent plusieurs prix. Dans ses nouvelles, les personnages ont souvent plus de cinquante ans, ils vivent en province d'une façon banale, un peu vieillotte, sans révolte. L'art de Boulanger est de savoir en peu de pages, par tel geste, quelques mots, les individualiser, leur enlever tout caractère stéréotypé, c...
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PAUL CLAUDEL, Partage de Midi, III, fin.
Ysé : Vois-la maintenant dépliée, ô Mésa, la femme pleine de beauté déployée dans la beauté plus grande! Que parles-tu de la trompette perçante ? lève-toi, ô forme brisée, et vois-moi comme une danseuse écoutante, Dont les petits pieds jubilants sont cueillis par la mesure irrésistible! Suis-moi, ne tarde plus! Grand Dieu, me voici, riante, roulante, déracinée, le dos sur la subsistance même de la lumière comme sur l'aile par-dessous de la vague! O Mésa, voici le partage de minuit! et me voici,...