Culture populaire (1830-1920)

« Culture populaire (1830-1920) La littérature de colportage s'adressait à un public essentiellement rural.

A partir du xxx• s., le développement de l'urbanisme entraîne une littérature populaire (destinée au peuple, mais non écrite par lui) qui s'adresse au public urbain des petits bourgeois et des ouvriers sachant lire (mais d'une culture lettrée peu étendue), et coupé de la civilisation rurale traditionnelle.

Sans doute a-t-elle des antécédents: des pamphlets de la Ligue et des mazarinades (v.

p.

36) aux harangues révolutionnaires tenues dans les jardins du Palais Royal (v.

p.

59), la population des villes a su s'exprimer, mais dans sa masse, elle n'avait jamais été un destinataire privilégié.

La littérature populaire pose alors des problèmes de définition : le colportage, mode de diffusion spécifique, permettait de délimiter un objet d'étude; dans le cas de la littérature populaire moderne, les frontières avec la littérature d' «élite» sont parfois floues. a Renouvellement des formes.

des thèmes.

des moyens de diffusion L'évolution de l'industrialisation, de l'al­ phabétisation et de la presse permet à une culture urbaine de se constituer.

On peut grossièrement distinguer deux étapes: - jusqu'en 1860, elle comprend surtout la chanson (BÉRANGER et ses imitateurs, p.

ex., pour la chanson politique) et les premiers feuilletons (v.

p.

65).

Elle sup­ plante petit à petit la littérature de col­ portage, qui est traquée par la censure officielle ; - de 1860 à 1914, la multiplication des journaux permet d'atteindre plusieurs ty­ pes de public (v.

p.

56).

L'image de­ vient une composante usuelle de la culture et n'est plus liée a priori au tableau d'art: la presse comporte des illustrations en première page, la publicité naissante ins­ pire des affiches, la photographie devient plus familière.

A partir des années 90, la culture urbaine se diversifie avec ses hauts lieux parisiens du spectacle : cabarets, ca-. »