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litterature africaine

Publié le 30/03/2023

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« IA Thiès Année 2022/2023 Lycée Serigne Amadou Cissé de Pire Classes : Seconde M.

SARR La négritude est sans nul doute un des mouvements littéraires qui ont marqué le XXe siècle. Face aux humiliations dont l’homme noir était victimes, des jeunes étudiants noirs dans les années 30 à Paris ont recours à la magie de la poésie pour exprimer leur appartenance à une race opprimée.

Dès lors s’impose un double devoir être noir et être poète Prise de conscience d’une identité noire et mouvement de combat contre la colonisation, la négritude sera rapidement illustrée par les œuvres majeures que sont les recueils de poèmes Pigments de Léon Gontran Damas, Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire ou encore Chants d’ombre de Senghor.

Véritable épiphanie poétique elle marque durablement l’ensemble de la littérature africaine moderne. Le mouvement de la négritude se forme à Paris, dans l’entre-deux guerres.

À cette période l’idéologie portée par les puissances colonisatrices est celle de la table rase : ce sont elles qui ont apporté les valeurs de la civilisation à une Afrique qui jusqu’ici n’avait rien créé, ni inventé. Pour les trois jeunes intellectuels noirs que sont le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, le Guyanais Léon Gontran Damas et le Martiniquais Aimé Césaire I Le contexte historique de la négritude Les deux grandes guerres et la situation coloniale semblent favoriser la manifestation des premiers signes de la Négritude.

En effet, c’est dans ce contexte historique complexe que nous remarquons une plus grande manifestation de l’identité, c’est-à-dire la valorisation de soi ou la conscience de soi. II Les précurseurs de la négritude Les negro américains La vision des poètes et écrivains noirs américains a suscité un éveil de conscience chez les pionniers de la Négritude.

Le sursaut d’une telle prise de conscience a pris forme aux ÉtatsUnis sous l’impulsion de W.E.B.

Du Bois, Marcus Garvey W.E.B.

Du Bois Il est considéré comme le père de la Négritude.

Ce docteur en philosophie dans ses paroles lançait le cri qui allait se propager et s’amplifier pour devenir ce que David Diop appellera « l’ardeur clameur négre » A cet effet, Léopold Sédar Senghor souligne la contribution des écrivains noirs américains, en se référant particulièrement au premier promoteur du mouvement de la Négro Renaissance, W.E.D.Bois, « C’est ainsi qu’au sens général du mot, le mouvement de la Négritude – la découverte des valeurs noires et la prise de conscience pour le Nègre de sa situation – est né aux États-Unis d’Amérique.

» DU BOIS affirme : « je suis nègre et je me glorifie de ce nom ; je suis fier du sang noir qui coule dans mes veines ». C’est un sentiment étrange, cette double conscience, cette sensation de toujours se regarder à travers les yeux des autres, d’évaluer sa propre âme à l’aune d’un monde qui vous observe amusé, avec mépris et pitié.

Se sentir à jamais double, Américain et Nègre : deux âmes, deux pensées, deux tensions irréconciliables, deux idéaux qui se font la guerre dans un corps noir que seule sa fidélité tenace empêche de voler en éclats. Il est clair que Du Bois pose le problème de la double condition des Américains noirs.

Il tente de mettre à nu ce phénomène, pour sans doute lutter contre la question des stéréotypes Selon la formule de Margaret J.

Butcher, le livre, Âmes Noires est comme: « [la] Bible d’une école militante de protestation ». Marcus Garvey Marcus Garvey reste aussi un des écrivains déterminants, vu que c’est un appel à tous les peuples noirs: Cherchez-moi dans le tourbillon ou dans la tempête, cherchez moi tout autour de vous, car avec la grâce de Dieu, je reviendrai et ramènerai avec moi les innombrables millions d’esclaves noirs qui sont morts en Amérique et dans les Antilles et les millions en Afrique pour vous aider dans le combat pour la Liberté, la Justice et la Vie Chez Marcus Garvey, il y a une nécessité de lancer un message pour susciter une prise de conscience historique et en même temps un combat.

Selon Francis Abiola Irele, c’est par le biais de la revalorisation de l’Afrique que Garvey devient un précurseur important de la Négritude. La renaissance de Harlem Durant les années 20 Harlem connut une effervescence qui en fit le haut lieu d’expression du génie noir.

Ainsi le jazz la poésie le théâtre et la danse mais aussi un certain air qu’on ne respirait nulle part ailleurs appeler « soul » contribuèrent à la prise de conscience des noirs américains de leur originalité de leur personnalité et marquèrent le début de la negro renaissance.

C’est par le biais du mouvement de la Négro renaissance que se forgeait la conscience de soi, qui se traduisait par une expression de révolte chez la plupart des Noirs. Le groupe de la Négro-renaissance : Countee Cullen, Claude Mac Kay, Langston Hughes.

D’une part, ces auteurs dénonçaient de manière poignante la situation dramatique des Noirs aux États-Unis et, d’autre part, ils manifestaient une quête de soi.

En outre, ils mettaient en exergue leur lien historique avec l’Afrique. Ses écrits s’orientaient vers la promotion de la conscience collective des Noirs américains, en mettant en exergue l’héritage africain, ceci pour bâtir une assise culturelle reconnue dans la société américaine.

Il s’investit pour l’amélioration de la condition humaine des Noirs. Il est important de préciser que Langston Hughes fait partie d’une nouvelle orientation littéraire, le groupe de la Negro renaissance.

Celui-ci est marqué par un militantisme et même par un radicalisme sur le plan esthétique Countee Cullen est l’une des figures littéraires de proue du groupe de la Négro Renaissance, qui prônait une dynamique de protestation sociale aux Etats Unis ainsi que la reconnaissance des origines africaines Selon les propos de Lilyan Kesteloot, Banjo de Claude Mackay fut le premier roman à poser le problème nègre avec ampleur et lucidité : « Ce roman séduisit les Noirs de Paris par son style désinvolte, sa chaleur humaine et la vérité de ses personnages ». Aimé Césaire révèle que la littérature noire américaine décrit : « le quotidien du nègre ». Batouala Car René Maran qui, le premier, a exprimé l’âme noire avec le style nègre en français Léopold Sedar Senghor met en relief l’importance de l’œuvre de René Maran.

L’argument de Senghor désigne en effet Batouala comme un incontestable outil d’émancipation et une prise de conscience de soi.

Pour Senghor, Batouala vise à restaurer de manière authentique le rapport entre Noirs et Blancs.

Ou encore, elle constitue, dans une certaine mesure, le premier écho d’une spécificité « nègre ».

Cela dit, l’œuvre revisite les valeurs fondamentales de la culture négro Les fondateurs de la négritude La naissance de la négritude fut un long processus.

Si on retrouve ses prémices aux USA elle a vu le jour à Paris dans les années 30.

Elle est née de la volonté d’intellectuels noirs en général et de trois étudiants en particuliers : Césaire Senghor Damas.

D’ailleurs c’est le premier qui a créé le terme négritude.la négritude est née à travers des revues et des journaux/ La Revue du monde noir La Revue du monde noir est parue en avril 1931, avec six numéros à l’appui, selon les propos de Lilyan Kesteloot1.

Pour Kesteloot, cette revue a joué un rôle.... »

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