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Adjoint administratif d'Administration centrale et adjoint d'Administration Explication de texte "Le gourmand émotif" Emmanuelle Bigot

Publié le 01/05/2022

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« Adjoint administratif d'Administration centrale et adjoint d'Administration Explication de texte "Le gourmand émotif" Emmanuelle Bigot 1Selon l’auteur, l’art de la table a presque disparu de notre société, victime de la standardisation et de la facilité.

Or cet art a connu un développement prodigieux à partir du XVIe siècle ; il s’est codifié, ritualisé, grâce au travail des gastronomes, qui composèrent de nombreux traités sur le sujet.

Il était presque élevé au rang d’une religion.

L’art de la table était d’ailleurs considéré au nom d’arguments issus d’une philosophie sensualiste fondée sur la religion : l’homme, comme centre de la Création divine, avait pour devoir de jouir des plaisirs terrestres, dons de Dieu.

La gastronomie, c’est-à-dire le plaisir de manger, le développement du goût, serait ce qui distingue l’homme de l’animal.

L’auteur rappelle également que les plaisirs de la table n’incitent pas seulement aux plaisirs des sens, mais également aux plaisir de l’esprit, par le goût pour la conversation. 2- - - - - épicurien : Dans le texte, ce nom désigne les gastronomes qui goûtaient les plaisirs du goût et qui souhaitaient les faire partager aux autres.

Cette acception est un emploi dégradé du sens originel, qui désignait les membres de l’école philosophique fondée par Epicure, qui valorisait les plaisirs fragiles de la vie face au néant de la mort. disciples : Emmanuelle Bigot compare grâce à ce terme les amateurs des règles culinaires instaurées par les gastronomes aux disciples du Christ, qui partagèrent avec lui le dernier repas, la Cène. pseudonyme : Ce terme désigne un nom emprunté, généralement par un artiste, et choisi par lui pour sa signification ou ses consonances.

Gastermann signifie "l’homme de goût" en allemand. hérésie : Ce terme d’origine religieuse renvoie à l’opposition de la doctrine de Gall avec la religion du goût fondée par Brillat-Savarin. rituel : Par ce terme, lui aussi d’origine religieuse, Emmanuelle Bigot rappelle que le repas fonctionne selon des règles bien définies, tout aussi rigoureuses et symboliques que celles d’une cérémonie religieuse. sublime : L’adjectif signifie ici "magnifique", "extraordinaire".

Etymologiquement, "sublime" veut dire "qui est au-delà des limites". 3Selon Emmanuelle Bigot, les grandes tablées d’antan étaient l’occasion non seulement de repas somptueux, mais également d’échanges de paroles.

La bouche est en effet l’organe qui ingère les aliments et qui disperse des paroles.

La table comme lieu de convivialité, invite grâce au plaisir du boire et du manger à converser avec plaisir.

L’auteur développe ce thème grâce au jeu de mots qui consiste à rapprocher les paronymes "mets" et "mots".

Le lecteur peut songer à l’importance des repas dans l’œuvre de Rabelais, ou encore au Banquet de Platon.. »

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