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Le nom de la rose d'Umberto Eco (analyse de l'oeuvre)

Publié le 17/09/2022

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Pour étudier un film réalisé à partir d'un livre, il faut partir d'une première remarque : il s'agit d'une transposition, d'une adaptation. Le but n'est donc pas une fidélité absolue: il s'agit, à partir de l'oeuvre romanesque, de faire une nouvelle oeuvre d'art cinématographique celle-là. Nous allons v:oir comment le film peut nous aider à appréhender certains passages de l'oeuvre, comment et pourquoi Jean-Jacques Annaud a choisi d'en garder ou d'en modifier certains, et comment ces choix peuvent éclairer une lecture du
roman.

Guillaume et Adso arrivent dans l'abbaye frappée, il y a peu, par la mort d'un des moines. On attend les délégations des envoyés du pape et des Franciscains. Les morts se suivent dans le même ordre. Guillaume résout l'énigme, et l'abbaye brûle.

C'est surtout vers la fin du film que Jean Jacques Annaud choisi de s'éloigner du roman. Il transforme en effet la fin, permettant à la jeune fille de ne pas périr dans les flammes, alors que l'inquisiteur Bernard Gui est tué par la foule venue assister au bûcher, et il transforme le personnage de Guillaume.
Dans le film en effet, Guillaume se voit sommé par l'inquisiteur d'approuver la condamnation prononcée contre la jeune fille, Salvatore et Remigio de Varagine. Or,. au mépris de sa sécurité, il s'oppose à l'inquisiteur alors que, dans le roman, Adso reproche à son maître son silence devant Bernard Gui. Jean-Jacques Annaud décide donc de faire de Guillaume un héros, défendant la vérité malgré les risques personnels qu'il encourt, là où Umberto Eco avait voulu un homme refusant de se battre lorsqu'il ne peut gagner.


« Saint Augustin est un théologien né en 354 et mort en 430.

Il a exercé une très grande influence sur toute la théologie du Moyen Âge.

C'est sans doute lui qui a créé l'expression de « péché originel ».

Il a été défini au IXe siècle comme le maître incontesté de toute l'Église après les apôtres, et son autorité est restée très grande pendant tout le Moyen Âge. On pourrait presque penser que le livre est un poison pour l'âme, en voyant le seul lecteur de ce texte 0orge) devenir fou, au point de tuer pour que personne d'autre ne puisse le lire.

Toutefois, ce n'est pas le livre lui-même qui porte le mal : c'est le fait d'aimer « sa vérité», comme Guillaume le reproche à Jorge (p.

613), qui pousse à croire qu'il n'y en a qu'une, et que tout texte ne disant pas la même chose doit être détruit.

À la limite, c'est le même comportement que celui des inquisiteurs: être si sûr de « sa » vérité que personne ne doit pouvoir dire autre chose.. »

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