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Fiche de cours: la poésie, la versification Citations tirées des Fleurs du mal de Baudelaire.

Publié le 21/02/2023

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« Fiche de cours: la poésie, la versification Citations tirées des Fleurs du mal de Baudelaire. w Pour la lecture à voix haute et le décompte des syllabes dans le vers, attention au [e] muet : • on le prononce quand il se situe devant une consonne, • on ne le prononce pas quand il se situe devant une voyelle ou à la fin du vers (règle importante à mémoriser pour la lecture du poème à haute voix). Exemples : « Le Serpent qui danse », v.1 : « Que j’aime voir, chèr(e) indolent(e), » : 8 syllabes. « Une Charogne », v.5 : « Les jambes en l’air comm(e) une femme lubriqu(e), » : 12 syllabes (prononcer « les jambes-z-en l’air ») Attention aux diérèses : quand 2 voyelles se suivent, on prononce 2 syllabes au lieu de une dans la vie courante : « li-on » (en 2 syllabes = diérèse) au lieu de « lion » en 1 syllabe (= synérèse): cela étire le mot et le met en valeur. Exemple : « Et qu’un peuple mu-et d’infâmes araignées ». Vers de 12 syllabes : alexandrin ; de 10 syllabes : décasyllabe ; de 8 syllabes : octosyllabe. On ne parle pas de paragraphe pour la poésie versifiée mais de strophe. Strophe de 2 vers = distique strophe de 3 vers = tercet strophe de 4 vers = quatrain strophe de 5 vers = quintil strophe de 6 vers = sizain w Le rythme du vers et notamment de l’alexandrin Quand vous analysez un poème en vers vous devez prêter attention à son rythme La césure est une pause forte marquée en un endroit fixe du vers, qui du coup le divise en deux parties.

Selon la règle classique, l’alexandrin a une césure médiane qui intervient après la 6 ème syllabe et divise le vers en 2 parties égales qu’on appelle hémistiches (schéma 6/6) : « Quand le ciel bas et lourd / pèse comme un couvercle » (6/6) : le rythme est alors binaire.

Le respect de la césure à l’hémistiche (rythme 6/6) donne de la régularité au poème. On peut trouver des pauses moins fortes (des coupes) à l’intérieur de chaque hémistiche : on a alors un tétramètre 3/3//3/3 : « Il nous verse/ un jour noir //plus triste /que les nuits » (Baudelaire) ; « Puis le soir /et le gaz //et je rentre /à pas lourds » (Laforgue). Mais le rythme peut aussi être ternaire 4/4/4 (trimètre): « Toujours aimer,/ toujours souffrir,/ toujours mourir » (Corneille) Parfois les 2 hémistiches développent des antithèses : « Notre vie tu l'as faite / elle est ensevelie » (Eluard) : le 1er hémistiche évoque la vie et le second évoque la mort, la fin de cette vie. Mais la régularité de l’alexandrin n’est plus forcément respectée à partir du début du XIX (le romantisme): « Où l’Espérance, comme une chauve-souris, » (la césure tombe au milieu d’un mot, on a donc le schéma 5/7) w Les transgressions de la versification classique (essentiellement à partir du romantisme début XIX siècle) Il s’agit de tous les décalages entre la syntaxe et le vers.

Normalement 1 vers = 1 groupe syntaxique : sujet et verbe doivent se trouver dans le même vers.  LE REJET est un élément bref placé en début de vers qui se trouve étroitement lié par la construction au vers précédent et est mis en valeur par sa position particulière : Exemple : Rimbaud, « Le Dormeur du val » « Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine Tranquille.

Il a deux trous rouges au côté droit.

»  le rejet au vers suivant de l’adjectif « tranquille » le met en valeur, c’est un indice de la mort du personnage.  LE CONTRE-REJET est le procédé inverse : un élément bref, placé à la fin d’un vers, se trouve étroitement lié par la construction au vers suivant, et est mis en valeur par sa position particulière : Exemple : « Spleen » (4), v.18-19 : — Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme ; l’Espoir Vaincu, pleure, et l’Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. rejet et contre-rejet créent un effet de rupture du rythme, mettent en valeur l’élément rejeté.  L’ENJAMBEMENT est le simple débordement d’un groupe syntaxique sur le vers suivant, sans mise en relief d’aucun élément particulier.

Il crée un effet de continuité rythmique, de fluidité. Exemple , « Spleen » (4), v.11-12 Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux, w RYTHME d’un poème et d’un vers Pour un poème en alexandrin, le rythme est régulier quand les alexandrins ont un rythme 6/6 avec césure à la fin de la 6ème syllabe, sinon le rythme est irrégulier. « Quand le ciel bas et lourd / pèse comme un couvercle » (6/6) = rythme régulier « Où l’Espérance, comme une chauve-souris, » (5/7) = rythme irrégulier Le rythme est lent et saccadé quand on trouve une ponctuation forte à l’intérieur du vers (plus les phrases sont courtes plus le rythme est lent) : « Je mange, et bâille, et lis, rien ne me passionne... Bah ! Couchons-nous.

- Minuit.

Une heure.

Ah ! chacun dort ! » (Laforgue, « Spleen ») rythme 2/2/2/2/2/2 et 1/3/2/2/1/3 Quand un vers comporte beaucoup de [e] muets, cela ralentit aussi beaucoup son rythme par rapport à la prononciation courante : « Défilent lentement dans mon âme ; l’Espoir » (Baudelaire), « Des fiacres, de la boue, et l’averse toujours… » (Laforgue) w LES RIMES : La rime est constituée par le retour de sons identiques à la fin du vers  dispositions : plusieurs dispositions sont possibles, en fonction du type de.... »

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