Comment l’Ordre de Vienne muselle-t-il les aspirations libérales des peuples entre 1814 et 1848 ?
Publié le 12/03/2025
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« Comment l’Ordre de Vienne muselle-t-il les aspirations libérales des peuples entre
1814 et 1848 ? ».
En 1814, l’Europe voit s’achever la domination de l’Empire français fondé par
napoléon Bonaparte.
Déjà effrayées par la révolution française de 1789 et la contestation du
pouvoir monarchique, les puissances qui ont vaincu Napoléon, tentent avec le Congrès de
Vienne en 1815 d’instaurer un nouvel ordre en Europe.
Jusqu’en 1848, date du « printemps
des peuples » et de nombreux mouvements nationalistes d’indépendance, un nouvel Ordre
s’installe.
Mais comment cet ordre nouveau parvient-il à contenir et museler les aspirations
libérales des peuples entre 1814 et 1848 ? Après avoir défini les idées principales de ce
nouvel ordre, nous verrons ensuite que cet ordre européen est ébranlé par aspirations libérales
et nationales, donnant lieux à des premiers accrocs à l’ordre de Vienne réprimés, de 1815 à
1848.
Après l’échec de la République Française en 1799 et le règne de l’Empereur Napoléon
1er en France jusqu’en 1814, les monarchies qui l’ont vaincu organisent lors du Congrès de
Vienne un nouvel Ordre, qui vise à réduire l’influence des idées de la Révolution Française et
les volontés d’indépendance qui surgissent de plus en plus en Europe.
Réunis de 1814 à
1815, les quatre puissances victorieuses (Angleterre, Prusse, Autriche et Russie), c’est le
chancelier autrichien Metternich qui en est le principal animateur.
Le congrès va se fixer d’abord pour objectif un retour en arrière, afin d’effacer toutes
les traces de la Révolution française, dont les idées se sont répandues en Europe.
Pour cela, on
rétablie les anciennes monarchies, les souverains renversés par la Révolution ou Napoléon
sont rétablis sur leurs trônes, comme en Espagne par exemple.
Les frontières retrouvent leurs
anciens tracés.
En France, la monarchie est restaurée, et le droit divin permet au frère de Louis
XVI, Louis XVIII de monter sur le trône.
C’est le retour de la légitimité dynastique, même si
une charte constitutionnelle est octroyée en 1814, un retour complet à l’Ancien régime en
France étant impossible.
Mais partout en Europe, la légitimité dynastique est réaffirmée, on
réaffirme le principe de doit divin (le peuple doit obéissance aux souverains qui tirent leur
titre de Dieu).
C’est le triomphe d’une idéologie réactionnaire, qui refuse la souveraineté
nationale.
On refuse les idées nouvelles de Nations et de souveraineté des peuples.
Une
Sainte Alliance entre Allemagne, Prusse et Autriche se met en place pour garantir ce nouvel
Ordre dessiné par le Congrès de Vienne.
Tout changement politique, ou idées révolutionnaires
sont rejetés.
Face à ce nouvel ordre, il existe en effet un héritage révolutionnaire en Europe.
Il s’est
développé des aspirations libérales et nationales.
Au XIXe siècle, on note l’émergence du
libéralisme ; qui vise à obtenir pour le peuple des libertés individuelles et collectives (liberté
de la presse, d’opinion, d’expression, de réunion …).
Le libre-échange est demandé
également, et les libéraux demandent la reconnaissance de la Nation par l’application du
principe de la souveraineté nationale.
Cela se traduit par des mouvements qui s’organisent et
se radicalisent en sociétés secrètes, partout en Europe.
Notamment en Italie, où apparait le
carbonarisme, qui sera imité en France en 1820 par la Charbonnerie, opposée à Louis XVIII.
Ces sociétés secrètes recrutent souvent parmi les classes aisées et cultivées, et favorisent les
actions violentes (attentats) pour renverser les monarchies.
Ces aspirations nationales et libérales se traduisent ainsi de 1820 à 1830 par des
soulèvements libéraux et nationaux en Italie, Grèce,....
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