Dissertation "comment la guerre froide a-t-elle pris fin en Europe et dans le monde?"

« “L’URSS, c’est l’empire du mal” déclare le président américain Ronald Reagan en 1983.

De fait, à cette époque, les relations entre ces deux pays sont plus que tendues, le monde étant encore en pleine guerre froide.

Mais plus pour longtemps : en 1991, Boris Eltsine proclame la dissolution de l’URSS, et la guerre froide cesse.

Que s’est-il passé ? Quelles ont été les causes de la fin de la guerre froide en Europe et dans le monde? Pour répondre à cette question, nous nous pencherons tout d'abord sur la situation européenne, puis nous aborderons les événements à l’échelle mondiale. En Europe, en 1968, éclatent, aussi bien dans des pays du blocs de l’est que dans des pays de celui de l’ouest, des manifestations remettant en cause aussi bien le “rideau de fer” séparant l’Europe en deux, comme le nommait Winston Churchill que la bipolarité du monde. Ainsi en Tchécoslovaquie, en plein bloc de l’est, naît le printemps de Prague.

Les manifestants se révoltent contre la domination soviétique, le manque de libertés et réclament “un socialisme à visage humain”.

Le mouvement est fortement réprimé par L’URSS qui envoie des chars.

C’est donc finalement un échec, mais le printemps de Prague demeure le symbole des affrontements à l'intérieur du bloc de l’est. La France quant à elle, malgré la volonté du général de Gaulle d’en faire une puissance indépendante, reste alignée aux USA, notamment à travers l’acceptation du plan Marshall. Mais, lors de célèbres révoltes étudiantes de mai 68, le capitalisme est très controversé par certains… Le portrait de Mao, dirigeant communiste de la Chine, est affiché dans une université parisienne et quelques étudiants, leaders du mouvement, se réclament de son fameux “petit livre rouge”. Ce ne sont que deux exemples, mais qui montre bien que la séparation du monde en deux camps et idéologies opposées ne plaît pas à tous. Un autre grand symbole de la fin du rideau de fer est la chute de Mur de Berlin, qui divise l’Allemagne en deux depuis 1961, la RFA (république fédérale allemande) à l’ouest, capitaliste et liée au reste de l’Europe occidentale et la RDA (république démocratique allemande) à l’est, sous contrôle soviétique.

Dès son arrivée au pouvoir, en 1985, Mikhaïl Gorbatchev relâche peu à peu son emprise sur les pays du bloc de l’est, renonçant ainsi à la doctrine Brejnev qui limitait la souveraineté des “états satellites de l'URSS” .

“Ne comptez plus sur nos chars pour défendre vos régimes” dit-il même aux dirigeants du pacte de Varsovie.

Ainsi, tour à tour, la Hongrie, puis la Tchécoslovaquie ouvrent leurs frontières. Mais contre l’avis de habitants, qui, comme le montre des manifestations de plus en plus nombreuses, aspirent à plus de libertés, le gouvernement de RDA décide que le pays demeurera étanche. Malgré tout, le 9 novembre 1989, les frontières sont soudainement déclarées ouvertes.

Le mur est ensuite violemment attaqué à la pioche par les habitants des deux allemagnes. Symboliquement à travers le “mur de la honte” c’est la guerre froide et le monde bipolaire qui sont visés. Au niveau mondial, le monde bipolaire est progressivement remis en cause. Dès 1948, Staline, agacé par la popularité grandissante du dirigeant Yougoslave Tito, tente de l’écarter.

Il échoue et le régime de Tito prospère, entretenant même des liens avec certains pays occidentaux, ravis de fragiliser ainsi le bloc de l’est.

Cette rupture est la première qui survient dans le bloc de l’est, et Tito, rejoignant le mouvement des non-alignés, est le premier à parler de “différentes voies vers le socialisme”, idée qui déplaît énormément à Staline, puisqu’elle nie que l’Union soviétique soit le “modèle” à suivre aveuglément. A la suite de la politique de déstalinisation et de rapprochement avec les états-unis mise en place par Nikita Khrouchtchev, le successeur de.... »