La deuxième guerre mondiale: Les causes de la guerre
Publié le 10/03/2024
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La deuxième guerre mondiale
Les causes de la guerre
Des causes directes :
L'invasion de la Pologne est déclenchée le 1er septembre 1939.
Pour défendre la Pologne, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939 en raison
des alliances de défense mutuelle signée entre les démocraties.
Mais ils n’interviennent pas et laissent les Allemands envahir le
pays.
Des causes profondes :
La coexistence en Europe de pays aux régimes politiques
très différents et aux points de vue opposés.
En Allemagne, Hitler vaut conquérir un « espace vital »
européen pour étendre son pays.
Il veut aussi effacer toute
trace du Traité de Versailles (1919).
L'absence de réactions des démocraties (France/RoyaumeUni) face aux préparatifs de Hitler ou face à l'alliance des
dictatures (Allemagne avec Japon puis avec Italie).
Le dernier pacte d'alliance est signé en août 1939 avec l’URSS.
Hitler a donc les mains libres pour commencer l'invasion de la
Pologne le 1er septembre 1939.
Les victoires nazies
L'invasion de la Pologne (1er au 29 septembre 1939) est
très rapide : moins d’un mois.
Deux raisons expliquent cette facile victoire :
La supériorité tactique des armées nazies avec
l'utilisation de la stratégie Blitzkrieg (guerre-éclair) qui
permet de déborder l'ennemi.
Les Polonais, mal organisés et sous-équipés, doivent se
battre sur deux fronts : ils sont attaqués à l'ouest par
l'Allemagne et à l'est par l'URSS.
À l'issue des combats, la Pologne est partagée entre ses deux
agresseurs.
Hitler se tourne ensuite vers la Scandinavie (mars-avril
1940).
Hitler envahit le Danemark et la Norvège protégeant
ainsi l'approvisionnement en fer de l'Allemagne par la Suède.
La bataille de France (10 mai 1940 - 22 juin 1940)
Depuis septembre 1939, c'est la « drôle de guerre » : il ne se
passe rien d'important.
C'est une guerre de position où les
armées franco-anglaises et les armées allemandes restent face
à face derrière leurs lignes de front.
Cette attente mine le moral
des Français.
L'invasion de la France se fait par la conquête de la Hollande
et celle de la Belgique et du Luxembourg.
Cette stratégie
permet de contourner la ligne de défense française (Maginot).
Les chars allemands foncent à travers les Ardennes et
pénètrent sur le territoire français à Sedan.
Ils prennent ensuite
les troupes franco-anglaises à revers au sud et au nord.
Les conséquences de cette attaque sont dramatiques pour les
démocraties :
La Belgique et la Hollande capitulent.
Les Français et les Anglais, coincés dans la poche de
Dunkerque tentent de quitter la France.
Certains y
parviennent (des Anglais surtout) et d'autres, nombreux
parmi les Français, sont faits prisonniers.
La campagne de France peut continuer sans encombre
pour les armées nazies.
C'est une véritable débâcle
française : Paris est menacé, le gouvernement français
quitte Paris pour se réfugier à Bordeaux.
C'est le moment que choisit l'Italie pour entrer en guerre (10
juin 1940).
Un deuxième front se crée donc au sud.
La
situation se détériore donc encore pour la France.
À Bordeaux, c'est alors l'affrontement politique entre ceux
qui veulent poursuivre la guerre (Général de Gaulle) et ceux
qui veulent signer l'armistice (Maréchal Pétain).
Ce dernier
l'emporte et il signe l'armistice le 22 juin 1940.
En cinq semaines de combat, la France est battue.
92.000
soldats français ont été tués dans une bataille qui demeure
sans doute la pire défaite française.
L'armistice prévoit deux modifications territoriales
importantes :
l'Alsace-Lorraine est de nouveau rattachée à l'Allemagne
La France est divisée en deux : la France du nord
(France directement occupée par les nazis, avec Paris
comme capitale) et la France du sud (dite France « libre »,
avec Vichy comme capitale).
Entre ces deux France passe
la ligne de démarcation.
Fin juin 1940, le seul pays d'Europe qui lutte encore contre
l'Allemagne nazie est le Royaume-Uni.
Hitler fait des
propositions aux Anglais pour conclure un traité de paix.
Churchill, le premier ministre, refuse.
C'est le début de la
bataille d'Angleterre.
Les Anglais vont subir le « Blitz » : des bombardements
allemands massifs sur Londres et tout le sud de l'Angleterre.
Leur but est d'épuiser le Royaume-Uni.
Malgré ce pilonnage,
Hitler ne parvient pas à venir à ses fins et le pays poursuit sa
résistance pendant toute la guerre.
Les dernières offensives nazies visent l'Europe centrale :
elles entraînent l'occupation de la Roumanie (oct.
1940) et de
la Bulgarie (printemps 1941) qui se déclarent alliées du Reich.
Parallèlement à ces interventions allemandes, Mussolini veut
aussi conquérir un petit empire.
Il intervient à la fin de l'année
1940 en Égypte.
Il s'attaque ensuite aux Balkans, mais les
armées fascistes sont repoussées par les Grecs.
Hitler doit
intervenir pour secourir les Italiens.
La Yougoslavie est
écrasée par les armées fascistes et nazies.
La Grèce est
conquise en avril 1941.
La mondialisation du conflit
Elle se fait à partir du milieu de l'année 1941.
Hitler attaque
l'URSS le 22 juin 1941 (opération Barbarossa) alors qu'il y
avait un pacte de non-agression entre les deux pays.
Mais en
réalité, cette alliance entre les Nazis et les Soviétiques était
contre nature, purement militaire.
Une fois débarrassé du
front de l'ouest, Hitler peut envahir l'URSS avec des moyens
énormes (plus de 5 millions de soldats du côté nazi).
Très vite
Leningrad est assiégée et Moscou est menacée.
En septembre 1942, les troupes allemandes atteignent Stalingrad.
La mondialisation se poursuit et s'amplifie encore en décembre
1941 avec l'entrée en guerre des États-Unis.
Ils se contentaient dans un premier temps d'un soutien diplomatique aux
démocraties, puis financier aux pays agressés par les
puissances de l'Axe.
L'instigateur de cette politique est le
président Roosevelt, opposé aux nazis.
Il s'inquiète également de l'impérialisme japonais et décide de
pénaliser leurs importations.
En représailles, le Japon bombarde
par surprise Pearl Harbour, le 7 décembre 1941, un port
militaire où se trouve une partie de la flotte américaine dans le
Pacifique.
Le Japon se lance aussi dans la conquête de l'Asie orientale,
Hong-Kong, les Philippines, les Indes néerlandaises
(l'Indonésie), la Malaisie, la Birmanie, Singapour.
Ils menacent
également l'Australie.
En plus de ces deux nouveaux fronts, la guerre se poursuit en
Afrique : depuis mars-avril 1941, l'Afrikakorps de Rommel,
intervenu pour aider les Italiens, envahit une partie de
l'Égypte.
Au début de 1942, les troupes allemandes sont aux
portes d'Alexandrie.
Enfin, la bataille fait rage sur les mers et les océans.
C'est le
cas dans le Pacifique avec la lutte entre les Japonais et les
Américains.
C'est le cas aussi dans l'Atlantique où se déroule
une guerre sous-marine.
En Méditerranée, les Nazis utilisent l'aviation pour déstabiliser
la flotte anglaise.
En Europe, peu de pays sont restés neutres : Suède,
Suisse, Espagne, Portugal, Turquie.
Mais on peut s'interroger
sur la réalité de cette neutralité pour certains de ces pays
(la Suède fournit du fer à l'Allemagne, l'Espagne est une
dictature installée grâce à Hitler et à Mussolini, la Suisse
accueille massivement l'or nazi).
1942 marque l'apogée de la domination des puissances de
l'Axe : l'Europe est quasiment allemande; le Japon règne sur
un empire maritime gigantesque.
Les données changent
En 6 mois, la situation militaire se retourne complètement.
Les
Alliés se redressent grâce à plusieurs facteurs :
Une amélioration du matériel
Elle se fait par une mobilisation massive des énergies
notamment aux États-Unis.
Une véritable économie de
guerre se met en place : elle conduit à tourner l'essentiel de la
production industrielle vers la satisfaction des besoins des
armées, c'est la mise en place de l'industrie de guerre.
Des
progrès similaires se font au Royaume-Uni ou en URSS, mais
la productivité est moins importante qu'aux États-Unis.
L'Allemagne nazie mobilise également son économie pour la
mettre au service de la guerre.
Le début de l'année 1942 est donc marquée par une
amélioration des conditions matérielles au service de la guerre.
Cette amélioration se fait nettement en faveur des Alliés grâce
aux États-Unis qui, à eux seuls, fabriquent plus que
l'ensemble des dictatures.
Une amélioration de la coordination des forces armées
Cette amélioration joue aussi en faveur des Alliés.
Un haut
commandement commun se met en place : en 1943,
Eisenhower est nommé commandant en chef des forces alliées
sur le front occidental.
Une multiplication des zones de front
C'est le dernier facteur qui joue dans le sens d'une victoire des
Alliés.
En effet, les troupes nazies doivent combattre en
Méditerranée, en Afrique, dans l'Atlantique et surveiller les
plages françaises tout en tenant le front de l'est qui s'étend sur
plus de 3000 km.
L'émiettement des possessions japonaises dans le
Pacifique joue le même rôle face aux États-Unis.
Les territoires conquis par les puissances....
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