Abraham de VERMEIL (1555-1620) (Recueil : Poésies) - Ce n'est pas le trépas, c'est un très doux sommeil
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Abraham de VERMEIL (1555-1620) (Recueil : Poésies) - Ce n'est pas le trépas, c'est un très doux sommeil Ce n'est pas le trépas, c'est un très doux sommeil Qui bannit peu à peu l'éclair de ma paupière, Adieu ; je vais jouir d'une douce lumière, Attendant que ce corps s'anime de réveil. Ami, ne pleure plus, ton amour non pareil Recevra sa couronne au bout de la carrière : Ainsi passait ma belle, et sa douce manière Arrêtait de pitié la course du soleil. Hélas ! à son partir l'Amour partit du monde, La clarté chut du ciel et se noya dans l'onde, La mort depuis ce jour est le miel de mon coeur : Il ne m'est plus resté qu'une langueur extrême, Qui me fait méconnaître un chacun et moi-même, Et le ciel s'embellit de mon long crève-coeur.
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