Adam BILLAUT (1602-1662) - Sonnet
Extrait du document
Adam BILLAUT (1602-1662) - Sonnet Résolution de maître Adam de ne plus aimer son ingrate par la protestation qu'il en fait à son confesseur Mon Père à deux genoux j'accuse mes malices, Avec un repentir profond et solennel, Et pour ne point tromper votre soin paternel, Je laisse de Phillis les aimables supplices. Éloignant ces beaux yeux, mes souverains complices, Je change en une nuit un beau jour éternel, Et si pour bien aimer on devient criminel, C'est trop peu que l'enfer pour expier mes vices. Puisqu'il faut obéir aux lois du Tout-puissant, Pour un si grand sujet je suis obéissant, En brisant de mes fers la douce violence. Ha qu'en ce changement je me trouve étonné ! Et que j'ai peu besoin de votre pénitence, Si cherchant mon salut je passe pour damné.
Liens utiles
- Anne de la Vigne (1634-1684) Passion vaincue : En quoi ce sonnet s’insère-t-il dans le courront précieux ?
- Expliquer le sonnet qu'en 1828 Sainte-Beuve consacrait à Ronsard, en publiant un recueil de ses Oeuvres choisies.
- Cyrano de Bergerac, Des Etats et Empires du Soleil, 1662
- Auguste de Villiers de L'Isle-Adam Contes cruels
- Honoré d' URFÉ (1567-1625) (Recueil : L'Astrée) - Sonnet d'Alcippe