Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, Première partie, chapitre XIII.
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Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes, Première partie, chapitre XIII.
Et avec cette confiance et ce besoin d'amitié qu'ont les enfants, la veille d'une grande fête, ils le prennent chacun par la main. Ce sont probablement deux petits garçons de paysans. On leur a mis leurs plus beaux habits : de petites culottes coupées à mi-jambe qui laissent voir leurs gros bas de laine et leurs galoches, un petit justaucorps de velours bleu, une casquette de même couleur et un noeud de cravate blanc.
"La connais-tu, toi ? demande l'un des enfants.
— Moi, fait le plus petit, qui a une tête ronde et des yeux naïfs, maman m'a dit qu'elle avait une robe noire et une collerette et qu'elle ressemblait à un joli pierrot.
— Qui donc ? demanda Meaulnes.
— Eh bien, la fiancée que Frantz est allé chercher..."
Avant que le jeune homme ait rien pu dire, ils sont tous les trois arrivés à la porte d'une grande salle où flambe un beau feu. Des planches, en guise de table, ont été posées sur des tréteaux ; on a étendu des nappes blanches, et des gens de toutes sortes dînent avec cérémonie.
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