ALFRED DE MUSSET: vie et théâtre
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MUSSET (1810-1857)
Jeune bourgeois pénétré de culture classique, ALFRED DE MUSSET se voit, dès l'âge de dix-sept ans,
introduit au Cénacle.
Il est élégant, intelligent et désinvolte.
Il n'aime que les plaisirs légers, la
fréquentation du monde, la poésie.
A vingt ans, ses Contes d'Espagne et d'Italie le rendent célèbre.
Mais
trop indépendant pour se plier aux dogmes de l'école romantique, il abandonne ses amis et poursuit seul
sa carrière d'écrivain.
En 1833, il se lie avec George Sand.
Ils partent ensemble pour l'Italie.
Sa jalousie, ses sautes d'humeur,
son intempérance empoisonnent leur intimité.
A Venise, il tombe gravement malade.
Elle le soigne avec
dévouement.
Mais lassée de cet amant impossible, elle cherche une consolation auprès du médecin qu'elle
avait appelé à son chevet, Pietro Pagello.
De retour à Paris, ils se revoient, et pendant plusieurs mois,
leur vie n'est qu'une suite de réconciliations et de ruptures.
Il ne faut pas attribuer à un désespoir amoureux, mais aux excès d'une existence déréglée le déclin
précoce de l'écrivain.
En 1838, alors que déjà son talent faiblit, il est nommé bibliothécaire du ministère de
l'Intérieur, sinécure qui, en lui assurant des revenus stables, l'incite à la paresse.
Le succès obtenu à la
Comédie-Française, en 1847, par une de ses pièces publiée dix ans plus tôt, Un caprice, réveille ses
ambitions d'auteur dramatique.
Il remanie des pièces écrites jadis pour la lecture, et il en compose
d'autres, qui ne sont pas excellentes.
Il lui arrive encore d'écrire des vers.
Mais ses moments d'inspiration
se font de plus en plus rares.
Il est élu à l'Académie en 1852.
De 1852 à 1857, il ne produit à peu près
rien.
Il meurt en 1857 d'une embolie.
PRINCIPALES ŒUVRES
Contes d'Espagne et d'Italie (janvier 1830).
Sous ce titre, sont groupés quinze poèmes assez disparates : contes proprement dits, chansons amoureuses,
fantaisies poétiques et même un drame, Les Marrons du feu.
La Nuit vénitienne : comédie en prose jouée à l'Odéon, le ler décembre 1830, avec un insuccès total.
Un spectacle dans un fauteuil (1832).
Ce recueil de vers comprend un drame, La Coupe et les lèvres, une comédie,
A quoi rêvent les jeunes filles, et un «conte oriental », Namouna.
Le titre d'ensemble signifie que Musset, s'il ne
songe plus à faire jouer des pièces, n'a pas renoncé à en écrire.
André del Sarto (1833) : drame en trois actes et en prose.
Le peintre André del Sarto, trahi par sa femme Lucrèce et déçu dans ses ambitions d'artiste, se donne la mort.
L'action se déroule à Florence, au début du XVIe siècle.
Les Caprices de Marianne (1833) : deux actes en prose.
Coelio est amoureux de Marianne, femme du juge Claudio.
Il n'ose pas se déclarer.
Son ami, le libertin Octave,
entreprend de plaider sa cause.
Mais c'est à lui et non au sage Coelio que s'intéresse la capricieuse Marianne.
Octave reste cependant fidèle à l'amitié.
Au rendez-vous que lui a donné Marianne il envoie Coelio.
L'affaire se
termine tragiquement.
Claudio, qui se méfie, a posté des spadassins aux abords de la maison.
Coelio est tué.
Fantasio (1833) : comédie en deux actes et en prose.
Rolla (1833).
Ce poème conte l'histoire d'un jeune débauché qui s'est ruiné et qui se tue après avoir connu un instant le véritable
amour.
On ne badine pas avec l'amour (1834) : trois actes en prose.
Ayant terminé ses études, Perdican revient chez lui pour épouser sa cousine Camille, qui sort du couvent.
La jeune
fille le traite avec froideur.
Perdican s'amuse alors à courtiser une paysanne, Rosette, et lui promet inconsidérément
le mariage.
Camille et Perdican ont une dernière explication et leur amour, jusque là étouffé par l'orgueil, éclate
enfin.
Rosette, cachée, a tout entendu.
Elle tombe morte.
Camille retourne dans son couvent.
Lorenzaccio (1834).
Ce drame en cinq actes et en prose est tiré d'une scène historique e écrite par George Sand
et intitulée Une conspiration en 1537.
Pour gagner la confiance de son cousin Alexandre, qui règne sur Florence, Lorenzo de Médicis s'est fait le
compagnon de ses débauches.
En réalité, il veut délivrer sa patrie de ce tyran brutal.
Effectivement, il l'attire dans
un guet-apens et le tue.
Mais il s'aperçoit que son crime ne servira à rien.
Florence n'en profitera pas pour recouvrer
sa liberté.
Lui-même a subi l'empreinte ineffaçable du vice.
Sa vie n'a plus de sens.
Il ne fait rien pour échapper aux
assassins envoyés contre lui..
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