Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les forces) - L'invitation
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Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les forces) - L'invitation Le rythme séducteur nous appelle ; venez Lui répondre en mes bras, jeune fille inconnue. Valsons légèrement de tous côtés cernés, Et qu'en nous la clameur des besoins s'atténue. Pendant que nous serons ensemble, je ne veux Ni sonder vos secrets, ni dévoiler mon âme, Mais simplement pencher mon front sur vos cheveux, Tourner dans un remous de lumière et de femmes. Nos corps souples créeront un élégant dessin. Vous aurez cette joie où le désir subsiste Et moi, qui sentirai sur mon coeur votre sein, Je ferai, nonchalant, des rêves doux et tristes. Je me tairai. Le charme, éventé, peut mourir. Sans vous connaître mieux après qu'avant la danse, Je vous dirai : " Merci. " Je n'ai d'autre exigence Que peupler mon sommeil d'aimables souvenirs.
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