AMYOT
Extrait du document
«
AMYOT (1513-1593)
D'humble origine, JACQUES AMYOT, poussé par le goût des études, quitte en 1526 Melun, sa ville natale pour Paris.
Dès la fondation du Collège des lecteurs royaux, il est élève de l'helléniste Danès.
Il devient ensuite, grâce à l'appui
de Marguerite de Navarre, professeur à l'Université de Bourges.
Chargé de missions officielles en Italie, il en profite
pour étudier des manuscrits anciens.
Henri II le choisit comme précepteur de ses fils, les futurs Charles IX et Henri
III.
Amyot devient, en 1560, grand aumônier de France et, en 1570, évêque d'Auxerre.
Il fait de sa ville épiscopale
un centre important d'humanisme.
En 1588, une émeute fomentée par les Ligueurs éclate contre lui.
On l'accuse
d'avoir approuvé l'assassinat du duc de Guise.
il est contraint de s'enfuir.
Une fois les passions apaisées, il rentre à
Auxerre et se consacre à des travaux sur la Bible et les Pères.
PRINCIPALES ŒUVRES
(Ces oeuvres sont des traductions d'auteurs grecs).
Les Amours de Théagène et de Chariclée, roman d'Héliodore (1547).
De e ce livre, le jeune Racine fera ses délices.
Daphnis et Chloé, roman pastoral de Longus (1559).
Vies des hommes illustres de Plutarque (1559).
Œuvres morales de Plutarque (1572).
LE PLUTARQUE D'AMYOT
C'est à la prière de François Ier qu'Amyot entreprit de traduire les Vies de Plutarque.
Il y travailla de 1542 à 1559 et ne cessa par la suite d'améliorer sa traduction.
De 1559 à la fin du XVIe siècle, le
livre eut dix-sept éditions.
Le succès des OEuvres morales fut moindre, mais encore considérable.
Amyot écrit pour un large public.
Bon helléniste, mais vulgarisateur plutôt qu'érudit, il n'a pas la superstition de
l'exactitude.
Il veut être clair, et même attrayant.
Il transpose donc en style moderne les termes relatifs aux
institutions.
Il explique, il commente.
Il s'arrange pour mieux mettre en valeur ce qui lui semble important.
Chez lui, la
phrase de Plutarque perd son allure un peu raide, acquiert plus de souplesse et de grâce.
Le succès de l'oeuvre tient à, plusieurs causes.
En ce siècle d'humanisme, elle répandait la connaissance de
l'antiquité.
Elle offrait sous la forme de récits agréables des exemples d'héroïsme et de sagesse.
Les esprits
raisonnables comme les esprits romanesques y trouvaient leur plaisir et des leçons à leur usage.
Peu d'oeuvres ont
marqué la pensée française aussi profondément..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓