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Analyse linéaire, Olympe de Gouges, Préambule.

Publié le 02/02/2025

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« Texte 1 : Préambule DDFC, Olympe de Gouge sur 8 A L Page 1 Analyse linéaire, Olympe de Gouges, Préambule. Modalités de l’introduction : ⟶Accroche ⟶ Présentation de l’auteur, de l’oeuvre, contexte et mouvement littéraire si pertinents ⟶ Présentation du passage ⟶ Annonce de la lecture du texte et lecture ⟶ Annonce des mouvements du texte ⟶ Annonce de la problématique. Exemple d’intro : Les femmes ont voté en France pour la première fois en 1945, soit plus de 150 ans après la Révolution Française.

De nombreuses femmes se sont battues pour devenir des citoyennes à part entière et Olympe de Gouges fût l’une des premières. Née Marie Gouze dans la petite bourgeoisie de Montauban, Olympe de Gouges est une femme de lettre engagée qui n’a cessé de défendre les laissés pour compte quels qu’ils soient : les pauvres, les femmes, les enfants illégitimes et les esclaves. Autodidacte, elle aiguise son sens de la rhétorique dans les salons parisiens.

La cause féminine devient son principal combat à la Révolution française.

Pour Olympe de Gouges, les femmes sont les grandes perdantes de la Révolution et la DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN leur hôte toute possibilité de s’émanciper. C’est pour cela qu’elle fait paraître en septembre 1791 la DÉCLARATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA CITOYENNE, une réécriture d’un point de vue féminin du texte fondateur révolutionnaire.

Ce n’est pas qu’une simple transposition, Olympe de Gouges y exposer de façon polémique les lacunes et les contradictions de la DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN. Après s’être adressée à la Reine et avoir invectivé les hommes, Olympe de Gouges énonce dans le préambule de sa Déclaration la volonté des femmes à être reconnues comme les égales politiques des hommes. Je vais maintenant procéder à la lecture du texte Lecture du texte. Trois mouvements se distinguent à la lecture de ce passage : .

Dans le 1er qui parcourt les lignes 1 à 2, Olympe de Gouges réclame au nom des femmes le droit à participer à la vie politique. .

Dans le second qui va de la ligne 2 à la ligne 10, elle énonce les bienfaits d’inclure les femmes dans la politique, Texte 1 : Préambule DDFC, Olympe de Gouge sur 8 A L Page 2 .

enfin entre les lignes 11 et 13 qui forment le dernier mouvement du texte, l’autrice procède à une péroraison qui charge les femmes de crédibilité afin qu’elles soient plus sérieusement considérées.  Il serait donc intéressant de se demander en quoi ce préambule est un discours visant à réhabiliter les femmes. Texte 1 : Préambule DDFC, Olympe de Gouge sur 8 A L Page 3 ● Je vais tout d’abord m’intéresser à l’énumération ternaire « les mères, les filles, les sœurs » l.1 ⟶ Cette périphrase introduit les femmes en tant que groupe et donne l’impression que les femmes sont nombreuses à réclamer leurs droits. ⟶ De plus, le lexique de la famille suggère que la solidarité règne parmi les femmes, et renforce l’idée que les femmes forment un corps social uni qu’il est donc important de les prendre en considération. ⟶ L’énumération « Les mères, les filles, les sœurs », souligne la puissance des liens qui unissent les femmes avec les hommes et combien hommes et femmes forment un tout et ne sont pas deux groupes distincts. ⟶ Olympe de Gouges utilise le pathos avec cette énumération, elle cherche à émouvoir les hommes : tout homme peut se projeter et visualiser une femme dont il est proche, sa mère, sa fille, sa sœur. ⟶ Par ailleurs, on relève le rythme ternaire qui est un procédé rhétorique fréquemment utilisé dans les textes révolutionnaires pour apporter une dimension solennelle. ● Olympe de Gouges glisse ensuite de la dimension familiale à laquelle les femmes sont généralement cantonnées à la dimension politique grâce à l’apposition « représentantes de la Nation» ⟶ elle féminise pour la première fois la Déclaration de 1789 et introduit l’idée d’un équilibre politique entre les hommes et les femmes puisque que ces dernières constituent « la moitié du Royaume » et sont donc tout aussi légitimes que les hommes à représenter la Nation. ⟶ La notion de Nation s’est développée avec la Révolution Française pour décrire un ensemble d’individus souhaitant cohabiter et prêts à respecter les mêmes lois et les mêmes principes.

Puisque les femmes font partie de ce collectif, alors elles « demandent d’être constituées en Assemblée nationale» ⟶ L’emploi du présent de l’indicatif (« demandent ») donne de la puissance à cette phrase et démontre la volonté de voir cette demande se concrétiser rapidement, même dans l’urgence. ⟶ Le verbe demander (l.1) quant à lui, confère une dimension solennelle à ce préambule et aux Articles qui suivront.

La conjugaison à la troisième personne du pluriel donne le sentiment que les voix féminines se réunissent en une pour formuler cette demande.

Avec cette phrase liminaire, Olympe de Gouges annonce qu’elle va formuler une proposition officielle à destination des députés et non pas un simple plaidoyer en faveur des femmes. ⟶ DG fait référence à une étape majeure de la Révolution : la constitution des différents représentants des trois ordres en Assemblée nationale.

Elle met en lumière le caractère inachevé de la Révolution puisque les femmes n’ont pas obtenu de droits équivalents à ceux des hommes. Texte 1 : Préambule DDFC, Olympe de Gouge sur 8 A L Page 4 La Révolution française a libéré les hommes avec le passage à une Monarchie constitutionnelle, il faut maintenant que les députés libèrent les femmes de la tyrannie! Transition : Ainsi, l’ouverture de ce préambule est à considérer comme un exorde (= 1ere partie d’un discours) dans lequel Olympe de Gouges expose la volonté des femmes de changer de statut politique.

Dans le second mouvement, le cœur de ce préambule, elle expose tous les intérêts que l’intégration des femmes dans la vie politique représente pour l’ensemble de la nation. Texte 1 : Préambule DDFC, Olympe de Gouge sur 8 A L Page 5 ● Pour ce faire, elle se montre plus vindicative dans sa revendication. ⟶ En effet, le texte devient un réquisitoire contre le nouveau pouvoir législatif.

La gradation ascendante et péjorative « l’ignorance, l’oubli ou le mépris » accable les députés et leur attribue l’ensemble des troubles qui agitent la société : ce « sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements». ● Face à ce diagnostic alarmant, un seul remède selon Olympe de Gouges: proclamer dans la Constitution l’égalité entre les sexes ⟶ Ligne 4-5 Olympe de Gouges prescrit « la déclaration des droits naturels, inaliénables et sacrés » pour sauver la nation. ⟶ À juste titre, cette énumération ternaire répond à celle de la ligne 2 (« l’ignorance, l’oubli et le.... »

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