Ananlyse Linéaire Heptaméron Nouvelle 3 1er mouvement
Publié le 05/04/2022
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Analyse linéaire LCS
Nouvelle 3
Introduction
Marguerite de Navarre est une femme de lettres importante du XVIème siècle.
Soeur du roi
François Ier et par la suite reine de Navarre, elle compose l'Héptaméron, un receuil inachevé de
soixante-douze contes et nouvelles relaté par dix devisants, cinq femmes et cinq hommes.
L'extrait
étudié est raconté par le devisant Saffredent, un homme mysogyne.
Elle s'inscrit dans la troisième
nouvelle de la première journée de l'Héptaméron.
Traitant de la vengeance de la Reine de Naples,
femme du roi Alphonse et du gentilhomme, suite à la tromperie de sa femme et du Roi.
Cet extrait
fait une critique du comportement et de la vertue féminine à travers l'histoire d'une infidélité et
d'une vengeance de laquelle découle une doule tromperie.
Dans cet extrait, Saffredent dévoile une
Reine trompée et pousse le lecteur à ressentir de la pitié pour cette femme délaisée dont il loue les
qualités.
C'est à la suite de ce sentiment, que Saffredent nous amène à désapprouver le
comportement peu vertueux de la femme du gentilhomme avec le Roi.
Ainsi, il est possible de se
demander En quoi cet extrait issu de la nouvelle de l'Héptaméron de Marguerite de Navarre, raconté
par le devisant Saffredent, effectue à travers le récit et le dialogue, une critique du comportement
féminin masquée par l'éloge du gentilhomme à la Reine ? Dans un premier mouvement de la ligne 1
à la ligne 10, nous observerons la mise en regard de la tromperie de la femme et de la vengeance du
gentilhomme.
Ensuite, dans un second mouvement de la ligne 10 à 21, nous étudierons le dialogue
qui fait l'éloge et la critique de la Reine.
Enfin, dans un troisième mouvement, nous constaterons la
mise en exergue de l'amour courtois du gentilhomme utilisé pour faire approuver à sa Dame sa
proposition.
Tout d'abord, dès la première ligne, la mise en regard de la vengeance du gentilhomme et de la
tromperie de sa femme avec le roi est présente.
Avant tout, le devisant qui relate la nouvelle dont est
tiré le récit est un narrateur extradiégétique, cela signifie qu'il raconte l'histoire mais ne fait pas
l'objet de ce récit.
De ce fait, Saffredent apparait comme un narrateur omniscient qui sait tout et voit
tout, connaissant chacune des pensées et actions des personnages comme le montre le récit avec la
phrase : "son mari arriva [...] il eut entendu que en son absence le Roi la cherchait".
Seul un
narrateur omniscient peut savoir ce que le mari entends ou non.
Le fait que le devisant connaisse ses
pensées, prouve que Saffredent est un narrateur omniscient.
C'est pourquoi, cette connaissance
absolue du narrateur sur le récit amène le lecteur à se concentrer sur le contenu du texte en luimême, faisant alors ressortir la fonction poétique de l'extrait.
Il est vrai que dans ce passage, la
narrateur concentre l'attention des lecteurs sur le récit et son histoire afin qu'ils puissent en tirer un
enseignement utile c'est-à-dire une morale.
Conséquemment, c'est avec une allitération en [s] à la ligne 1 "En cette espérance là se tint fort
joyeuse dame"qu'il est possible de s'immiser " in media res" du récit, afin de contempler tout
d'abord dans cette mise en regard la tromperie de la femme.
De plus, c'est avec l'emploi du passé
simple à la ligne 1 dans un registre soutenu"son mari arriva"," lui fit si bon recueil" ou la ligne 2
"qu’il eut entendu" utilisé dans les récits pour poser le contexte d'une situation, que le passé simple,
qui est définit comme le temps historique par excellence dans la littérature, dévoile cette mise en
regard de la tromperie de la femme du gentilhomme et la vengeance de ce dernier.
Suite à cela, c'est
à la ligne 2, que le récit adopte un temps supplémentaire.
L'imparfait descriptif, qui apparait à partir
de la seconde phrase " le Roi la cherchait" ajoute une succession d'actions qui rythme le récit.
Puis, la mise en regard de la tromperie de la femme est exposé grâce à l'allitération en [t] présente à
la ligne 2-3 " par longueur de temps, ce qui fut tant difficile".
Cette dernière appuy sur l'importance
du temps dans le récit tout en se référant aussi à la structure du récit composée de longues phrases
dès le début du mouvement.
Ensuite, le son [t] fait référence au temps qui s'écoule, rythmé par les
tictac des aiguilles.
Cette allitération est semblable au temps qui passe et fait référence au.
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