Anatole LE BRAZ (1859-1926) (Recueil : Poèmes votifs) - Coiffe Trégorroise
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Anatole LE BRAZ (1859-1926) (Recueil : Poèmes votifs) - Coiffe Trégorroise Sur un front lisse et pur, finement épinglée, Tu m'évoques ma mère, ô coiffe du Trégor, Et, dans ta conque frêle avec art ciselée, C'est toute la chanson de mon passé qui dort. Comme tu palpitais, pudique, à la veillée, Sur quelque nuque mince aux chastes frisons d'or ! De ton charme, longtemps, j'eus l'âme ensorcelée Et, d'y songer ce soir, mon coeur tressaille encor. Coiffe de mon pays, aucun ruban profane Jamais n'a déparé ta grâce diaphane : Ton élégance est toute en ta simplicité. Les filles du Trégor t'ont faite à leur image : Aussi frais que ton lin sans tache est leur visage, Aussi vierge de tout mensonge leur beauté.
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