Antoine de NERVÈZE (1570-1622) - J'entends la triste Philomèle
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Antoine de NERVÈZE (1570-1622) - J'entends la triste Philomèle Chanson J'entends la triste Philomèle Qui chante la nuit et le jour : Mais je ne puis faire comme elle Qui dit librement son amour. Je voudrais en mes tristes peines Me transformer en cet oiseau, Pour aller chanter sur les chênes L'ennui qui me mène au tombeau. J'irais sur la verte ramée Chanter la beauté de deux yeux, Et voudrais que ma bien-aimée Me pût entendre en tous les lieux Tantôt dans quelque allée sombre, Tantôt dans quelque cabinet, Recherchant la fraîcheur de l'ombre, Je chanterais là mon regret. Si la fraîcheur donnait le somme A ses beaux yeux pour reposer, Reprenant la forme d'un homme J'hasarderais de la baiser. Et si je voyais que ma belle Y prit quelque contentement, Quittant le chant de Philomèle Je ferais l'office d'amant.
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