ARCHITECTURE: Les grands travaux
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«
Les grands travaux
La naissance de la France contemporaine XIXe siècle.
«Nous avons d'immenses territoires incultes à défricher, des
routes à ouvrir, des ports à creuser, des rivières à rendre navigables, des canaux à terminer, notre réseau de
chemin de fer à compléter [...], en face de Marseille, un vaste royaume à assimiler à la France [...], nos grands
ports de l'ouest à rapprocher du continent américain par la rapidité de ces communications qui nous manquent
encore [...].
Voilà comment je comprendrais l'Empire, si l'Empire doit se rétablir.» Ce passage du célèbre «discours
de Bordeaux» (7 octobre 1852) du futur Napoléon III est moins connu que le fameux: «L'Empire, c'est la paix»; il fut
mieux réalisé.
L'essor industriel que connut la France sous le second Empire n'a été possible, assurément, que par le progrès des
techniques qui avait déjà marqué l'époque de Louis-Philippe.
Mais les conceptions de l'empereur, le réel intérêt qu'il
portait aux classes laborieuses, le désir aussi de compenser chez les classes aisées l'absence de vie politique par
une vie économique active, y ont, de plus, énormément contribué.
Pendant son règne, la France entière a été un
chantier, et pas seulement Paris.
On connaît l'extension des voies ferrées, passées de 3900 km en 1852 à 18000 km
en 1870, avec 3 millions de voyageurs par an, et la constitution de puissants réseaux par la fusion des petites
compagnies peu rentables.
Cet effort ferroviaire fut couronné par la réalisation du tunnel du col de Fréjus (18571871), première des grandes percées alpines, longue de plus de 13 km.
On connaît moins l'expansion du réseau
routier: 47000 km de routes départementales et de chemins vicinaux furent réalisés ou améliorés.
Le développement
routier et surtout ferroviaire rendait les voies d'eau moins nécessaires; on améliora toutefois les accès de Rouen et
de Bordeaux et on poursuivit les travaux entrepris par Louis-Philippe dans le bassin de la Seine.
On procéda au
drainage de la Sologne, de la Dombes et de la Brenne; on acheva la fixation des dunes des Landes et on réalisa leur
boisement.
On entreprit la modernisation des ports qu'il fallait adapter aux nouveaux navires à vapeur.
Marseille,
destinée par notre implantation en Algérie et surtout par le percement du canal de Suez, commencé en 1851, à
devenir le port de l'Orient, ouvre les bassins de la Joliette.
Le Havre, Dunkerque, Saint-Nazaire furent également
pourvus de bassina plus profonds et de puissants appareils de levage.
Tous ces travaux n'auraient pas été possibles en si peu de temps sans la mobilisation du crédit due à un système
bancaire rénové et à l'afflux de l'épargne, reflet de la confiance accordée au régime.
L'Exposition de 1855 avait été
un succès.
Celle de 1867 fut une apothéose..
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