Article «Paix», Encyclopédie, (1750 - 1772).
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Article «Paix», Encyclopédie, (1750 - 1772).
PAIX. La guerre est un fruit de la dépravation des hommes : c'est une maladie convulsive et violente du corps politique, il n'est en santé, c'est-à-dire dans son état naturel que lorsqu'il jouit de la paix ; c'est elle qui donne de la vigueur aux empires ; elle maintient l'ordre parmi les citoyens ; elle laisse aux lois la force qui leur est nécessaire ; elle favorise la population, l'agriculture et le commerce : en un mot elle procure aux peuples le bonheur qui est le but de toute société. La guerre au contraire dépeuple les états ; elle y fait le désordre ; les lois sont forcées de se taire à la vue de la licence qu'elle introduit ; elle rend incertaines la liberté et la propriété des citoyens ; elle trouble et fait négliger le commerce ; les terres deviennent incultes et abandonnées. Jamais les triomphes les plus éclatants ne peuvent dédommager une nation de la perte d'une multitude de ses membres que la guerre sacrifie ; ses victoires même lui font des plaies profondes que la paix seule peut guérir.
Liens utiles
- Damilaville, Encyclopédie, article " Paix ".
- Encyclopédie de Diderot et d'Alembert (1752 - 1772), Anonyme, article « Réfugiés ».
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- LA BATAILLE DE L'ENCYCLOPÉDIE (1751-1772)
- Encyclopédie, article Christianisme