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Bac de Français. La DDFC O. de Gouges 1791. Extrait du Postambule

Publié le 09/06/2023

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« Bac de Français. La DDFC O.

de Gouges 1791. Extrait du Postambule Avec la Révolution française, les citoyens obtiennent des droits mais les citoyennes, qui ont combattu aux côtés des hommes pour l’égalité et la liberté, sont totalement oubliées.

A ce titre, en 1791, Olympe de Gouges réécrit la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, rédigée en 1789 et propose une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

Oeuvre inclassable, à la fois texte juridique, pamphlet, discours, elle s’adresse à quatre interlocuteurs : la reine Marie-Antoinette, les hommes, l’Assemblée nationale et les femmes.

Olympe de Gouges espère influer sur la rédaction de la Constitution qui, en voie d’adoption, exclut les femmes des droits civiques et politiques.

Son objectif principal est de permettre aux femmes d’obtenir une reconnaissance légale de leurs droits au sein de la société.

Ne pouvant, parce qu’elle est une femme, prendre la parole directement pour s’adresser aux députés, elle dicte à son secrétaire le discours qu’elle ne peut prononcer.

L’extrait que nous allons étudier est le début du Postambule.

Il vient clore la Déclaration.

Dans ce texte qui ressemble à un pamphlet.

Olympe de Gouges cherche à faire réagir les femmes en leur montrant qu’elles ont trop longtemps accepté leur statut d’esclave et qu’il est temps de révolter. Je vous propose maintenant de passer à la lecture du texte. Lecture du texte. 1 Après avoir pris connaissance du texte, nous pouvons nous demander: En quoi Olympe de Gouges lance, grâce à ce Postambule, un appel à la révolte. Pour répondre à cette problématique, nous étudierons, dans une première partie l’appel à la révolte des lignes 1 à 6, le constat de l’inégalité de la ligne 6 à 17 et les revendications des droits placées sous le signe de la raison de la ligne 17 à 24. Commençons donc notre analyse: C’est sur l’apostrophe : « Femme » et l’impératif : « réveille-toi » (a ligne 1) que s’ouvre le postambule. Olympe de Gouges cherche à provoquer une réaction chez ses lectrices.

Elle les invite, en effet, à ouvrir les yeux sur leur situation et à refuser, désormais, leur servitude.

L’allégorie : « le tocsin de la raison » et l’hyperbole : « se fait entendre dans tout l’univers » (lignes 1 et 2) mettent en évidence le tournant important que le monde est en train de connaître.

Parce que cette situation est inédite, la femme doit, plus que jamais, selon Olympe de Gouges, agir.

Effectivement, l’écrivaine utilise une deuxième fois l’impératif mais aussi un déterminant possessif: « reconnais tes droits » (ligne 2) afin d’encourager les femmes à obtenir ce qui leur est dû.

Nous pouvons constater la présence du champ lexical du mensonge et de la bêtise grâce aux termes suivants : « préjugés », « fanatisme », « superstition », « mensonges » (a la ligne 3) ou encore « sottise », « usurpation » (a la ligne 4).

Ce lexique dépréciatif renvoie à l’Ancien Régime qui proposait une société injuste et obscurantiste.

Cependant, la négation partielle (a la ligne 2): « Le puissant empire de la nature n’est plus environné » et l’utilisation du passé composé indiquent que l’autrice fait référence à une époque révolue.

Grâce à la métaphore : « Le flambeau de la vérité » (lignes 3 et 4), Olympe de Gouges proclame le début d’une nouvelle ère qui doit être synonyme de revendications féminines.

Nous pouvons également remarquer que cette référence à la vérité est à mettre en lien avec le mouvement des Lumières.

En effet, le but des philosophes du 18ème siècle est de lutter contre l’ignorance en privilégiant la réflexion et la raison.

En outre, elle fait appel au champ lexical de l’esclavage : « homme esclave » (ligne 5), « briser ses fers » (ligne 6) pour montrer que l’homme a pu accédé à la liberté grâce à la femme.

Cependant, comme le révèle le parallélisme de construction : « Devenu libre, il est devenu injuste » (ligne 6), il n’a aucune reconnaissance envers celle qui l’a épaulé.

C’est la raison pour laquelle Olympe de Gouges lance cet appel à la révolte.

Nous pouvons noter une forme d’écho dans les lignes 6 et 7 puisque le ô lyrique « Ô femmes ! » semble résonner avec l’apostrophe de la ligne 1 : « Femme, réveille-toi ».

Néanmoins, le singulier laisse place au pluriel et l’adresse d’Olympe de Gouges devient universelle.

Elle s’adresse à toutes les femmes.

L’interrogation directe partielle : « quand cesserez-vous d’être aveugles ? » (ligne 7) sonne comme une provocation.

L’écrivaine met.... »

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