Bernard Clavel, L'Espagnol.
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Bernard Clavel, L'Espagnol.
Dès que Pablo eut achevé de traduire, Enrique fit quelques pas en jurant. Le chauffeur remercia l'homme et dit bonsoir, puis il remonta dans sa cabine.
La camionnette s'éloigna. La lumière jaune des phares tira un instant de la nuit deux maisons basses, puis une rangée d'arbres aux troncs marqués de blanc. Le feu rouge dansa un moment avec son reflet qui courait dans les flaques et l'ombre se referma.
L'homme aux sabots marcha jusqu'au sentier qui conduisait à la porte éclairée. Marquant l'arrêt, il demanda :
– Vous voulez boire un coup ?
Pablo n'avait pas envie de boire. Il hésita pourtant. Il devait faire chaud et sec dans la salle du café. Enrique n'avait pas compris. L'homme fit un pas en direction de la maison.
– Allons, venez, dit-il.
Pablo n'arrivait pas à se décider. Il ferait bon, et puis, après, il faudrait ressortir ; il pleuvrait toujours ; la nuit semblerait encore plus épaisse.
– Non, dit-il, vaut mieux aller tout de suite.
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