Bernard Clavel, L'Espagnol.
Extrait du document
Bernard Clavel, L'Espagnol.
Au-dessus d'eux, sur les tuiles, la pluie crépitait, toujours fouettée de vent. Pablo souleva la lanterne et inspecta le grenier.
– Qu'est-ce que tu cherches ? demanda Enrique.
– Rien, je regarde.
Il reposa la lanterne et s'assit dans la paille à côté d'Enrique. Ils restèrent un moment sans rien dire, délaçant leurs chaussures trempées.
– Faut les bourrer de paille sèche, dit Enrique, sinon, demain on pourra pas les remettre.
Ils emplirent de paille leurs brodequins et les posèrent sur le plancher. Puis, quittant leurs pantalons encore mouillés, ils les étendirent sur le fil de fer où la femme avait pris les couvertures.
– La veste du vieux, dit Enrique, ça va faire un bel oreiller.
Pablo le regarda faire. Il avait pris une bonne brassée de paille et l'enveloppait avec la veste.
– Elle va être propre, demain matin.
– Tu parles si je m'en fous, dit Enrique. Et puis, c'est pas son costume des dimanches. Allez, fais pas des manières, fais comme moi, tu verras que c'est bien.
–Pablo se décida et prépara lui aussi son oreiller.
Ensuite ils se roulèrent dans les couvertures et tirèrent sur eux quelques brassées de paille.
– Moi, j'ai déjà chaud, dit Enrique, après quelques minutes d'immobilité.
– Moi aussi, ça va.
Liens utiles
- Bernard Clavel, L'Espagnol.
- Bernard Clavel, L'Espagnol.
- Bernard Clavel, L'Espagnol.
- Bernard Clavel, L'Espagnol.
- Bernard Clavel, L'Espagnol.