Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : L'homme intérieur) - Ah ! ce bruit affreux de la vie !
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Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : L'homme intérieur) - Ah ! ce bruit affreux de la vie ! Ah ! ce bruit affreux de la vie ! Et que dormir serait meilleur Dans la terre où le caillou crie Sous la bêche du fossoyeur ! Le soleil a toute ma haine ; Je suis rassasié de voir Sa lumière quotidienne Se rire de mon désespoir. Ah ! pouvoir donc enfin m'étendre Dans le seul lit où l'on soit seul, Et dans l'ombre attentive entendre Les vers découdre mon linceul ! Et, quand en moi l'être qui pense Sera dissous lui-même, alors, Au coeur de l'éternel silence N'être qu'un mort entre les morts !
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