Charles LEVESQUE (1817-1859) - La fiancée
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Charles LEVESQUE (1817-1859) - La fiancée Où vas-tu, jeune fille, en ta robe de fête ? Comme un lys du matin, ne lèves-tu la tête Que pour montrer au jour l'éclat de tes attraits ? Quel bonheur rêves-tu? Dis, quels sont tes souhaits ? Cherches-tu les plaisirs nourris par la mollesse, Ou bien ceux que procure une vaine richesse, Les discours ou l'encens d'amis adulateurs, Ton empire et ta chute au milieu des honneurs ? " Mettre au pied de l'autel ma couronne de rose, Souvenir virginal qui d'amour se compose, Prononcer un serment qui naît de la candeur Je vais où me conduit le choix qu'a fait mon coeur, Pour aimer mon époux et lui vouer mon âme, Exister de lui-même et brûler de sa flamme, Pour être grande et noble. O ! si belle à ses yeux ! Et porter nos regards, notre espoir vers les cieux. " - Dieu veille sur tes pas, jeune fille adorée Qu'il donne à ces vertus une gloire assurée. De blanches fleurs parent son front. Son coeur bat d'une vive joie. Rien ne la distrait sur sa voie. Or du ciel s'échappe un rayon Pour embellir son innocence. Elle marche avec l'espérance Et l'amour dans sa pureté. On la contemple et on l'admire ; Sa hanche n'offre qu'un soupir, L'adieu de sa virginité.
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