Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Quand vient le soir
Extrait du document
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Quand vient le soir Quand vient le soir, Des cygnes noirs, Ou des fées sombres, Sortent des fleurs, des choses, de nous Ce sont nos ombres. Elles avancent ; le jour recule. Elles vont dans le crépuscule, D'un mouvement glissant et lent. Elles s'assemblent, elles s'appellent, Se cherchent sans bruit, Et toutes ensemble, De leurs petites ailes, Font la grande nuit. Mais l'Aube dans l'eau S'éveille et prend son grand flambeau. Puis elle monte, En rêve monte, et peu à peu, Sur les ondes elle élève Sa tête blonde, Et ses yeux bleus. Aussitôt, en fuite furtive, Les ombres s'esquivent, On ne sait où. Est-ce dans l'eau ? Est-ce sous terre ? Dans une fleur ? Dans une pierre ? Est-ce dans nous ? On ne sait pas. Leurs ailes closes Enfin reposent. Et c'est matin.
Liens utiles
- Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - De ces terrasses où, le soir, il flotte encor
- Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Ce soir, à travers le bonheur
- Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Qu'il vient doucement sur la terre
- Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Ô beau rosier du Paradis
- Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Un silence se fit dans le déclin du jour