Charles VION D'ALIBRAY (1600-1653) (Recueil : La musette) - Ton corps plus doux que ton esprit
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Charles VION D'ALIBRAY (1600-1653) (Recueil : La musette) - Ton corps plus doux que ton esprit Ton corps plus doux que ton esprit S'exposait hier à ma vue, Et d'un transport qui me surprit Soulageait l'ardeur qui me tue. Ton visage masqué me rit Ainsi qu'au travers d'une nue, Et sous le gant qui la couvrit Ta main m'apparut demi nue. Même pour mieux flatter mes sens De mille plaisirs innocents, Ton sein poussait hors de ta robe. Cloris, n'est-ce pas proprement Que ton corps de toi se dérobe Pour se donner à ton amant ?
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