Christofle de BEAUJEU (1550-x) - Le corps pâle brûlé au bûcher domestique
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Christofle de BEAUJEU (1550-x) - Le corps pâle brûlé au bûcher domestique Le corps pâle brûlé au bûcher domestique, Content de l'Achéron en sa chère moitié, Vécut, mourut, brûla, ô cendres d'amitié, Puisse naître de vous le cher oiseau unique ! Soyez donc arrousés du doux nectar lybique, Heureux qui êtes morts premier que l'amitié Qui lia vos deux coeurs eût pris fin. Ô pitié, Je n'en suis pas ainsi vers cette fantastique ! Ô Déesse de marbre, ô glacée statue, Je n'ai regret de quoi ta main rude me tue, Mais de quoi tes rigueurs s'augmentent tant plus fort. Sais-tu que tu feras de mon sang altérée ? Cours à force, mon âme, aux Enfers atterrée, Et tout devant Pluton, fais-lui souffrir la mort !
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