Claude MALLEVILLE (1596-1647) - Cloris dont la présence à mes yeux est si chère
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Claude MALLEVILLE (1596-1647) - Cloris dont la présence à mes yeux est si chère Cloris dont la présence à mes yeux est si chère Et dont l'éloignement est si rude à mon coeur, Mon sort est si cruel qu'il n'est point de rigueur Dont la mer contre moi n'ait montré sa colère. Mes yeux pour quelque temps perdirent la lumière, La faiblesse me prit, je devins en langueur Et mon corps tout glacé n'ayant plus de vigueur, De la barque où j'étais pensa faire sa bière. Aujourd'hui que je sens le funeste tourment Que de votre beauté le triste éloignement Avec tant de raison me devait faire craindre, Ces maux que j'ai soufferts ne me semblent que doux Et je n'ai point d'amour, ou je ne me dois plaindre Que d'avoir eu le coeur de m'éloigner de vous.
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