Claude MALLEVILLE (1596-1647) - La belle matineuse
Extrait du document
Claude MALLEVILLE (1596-1647) - La belle matineuse Le silence régnait sur la terre et sur l'onde, L'air devenait serein et l'Olympe vermeil, Et l'amoureux Zéphire affranchi du sommeil Ressuscitait les fleurs d'une haleine féconde. L'Aurore déployait l'or de sa tresse blonde, Et semait de rubis le chemin du Soleil ; Enfin ce dieu venait au plus grand appareil Qu'il soit jamais venu pour éclairer le monde, Quand la jeune Philis au visage riant, Sortant de son palais plus clair que l'Orient, Fit voir une lumière et plus vive et plus belle. Sacré flambeau du jour n'en soyez pas jaloux ! Vous parûtes alors aussi peu devant elle Que les feux de la nuit avaient fait devant vous.
Liens utiles
- Claude MALLEVILLE (1596-1647) - L'étoile de Vénus si brillante et si belle
- Claude MALLEVILLE (1596-1647) - Philis, les yeux en pleurs et le coeur en tristesse
- Claude MALLEVILLE (1596-1647) - Quand Philis chaque jour inventait quelque outrage
- Claude MALLEVILLE (1596-1647) - À une dame qui lui demandait des énigmes
- Claude MALLEVILLE (1596-1647) - Cloris dont la présence à mes yeux est si chère