Claude MALLEVILLE (1596-1647) - Quand Philis chaque jour inventait quelque outrage
Extrait du document
Claude MALLEVILLE (1596-1647) - Quand Philis chaque jour inventait quelque outrage Quand Philis chaque jour inventait quelque outrage Pour troubler mes désirs et mon contentement, Il semblait qu'à l'envi d'un si rude tourment Mon amour augmentait sa fureur et sa rage. Maintenant que le ciel a calmé cet orage, Qu'elle brûle pour moi d'un vif embrasement, Les visibles ardeurs de son feu véhément, Au lieu de m'enflammer, me glacent le courage. Ses yeux ont beau pleurer, ils ne m'émeuvent point, Et déjà le destin m'a réduit à ce point Que toutes ses faveurs déplaisent à mon âme. Voyez comme l'amour abuse les esprits : Son mépris autrefois a fait croître ma flamme Et sa flamme aujourd'hui fait croître mon mépris.
Liens utiles
- Claude MALLEVILLE (1596-1647) - Philis, les yeux en pleurs et le coeur en tristesse
- Claude MALLEVILLE (1596-1647) - L'étoile de Vénus si brillante et si belle
- Claude MALLEVILLE (1596-1647) - À une dame qui lui demandait des énigmes
- Claude MALLEVILLE (1596-1647) - Cloris dont la présence à mes yeux est si chère
- Claude MALLEVILLE (1596-1647) - La belle matineuse