Claude MALLEVILLE (1596-1647) - Si tôt que j'eus quitté les délices du port
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Claude MALLEVILLE (1596-1647) - Si tôt que j'eus quitté les délices du port Si tôt que j'eus quitté les délices du port Et d'un oeil affligé pris congé du rivage, J'appris que de la mer l'infidèle passage Était peu différent de celui de la mort. Les ondes contre moi firent un tel effort Et d'un si rude choc vainquirent mon courage Qu'au moindre de mes maux, si j'eusse fait naufrage, J'en eusse rendu grâce à la bonté du sort. A la fin je devins aussi froid que la glace, La nature aux douleurs abandonna la place Et mon coeur demeura sans vigueur et sans pouls. Je perdis la clarté, mes lèvres furent closes Et mon esprit, Olympe, oubliait toutes choses S'il ne se fût alors ressouvenu de vous.
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