Claude Roy définit ainsi la fonction de l'écrivain, dans Le Commerce des classiques, 1953 : « Il v a des hommes dont le métier est de répondre aux questions, de résoudre les problèmes. l'homme politique et le mathématicien, l'ingénieur et l'arpenteur, leur métier c'est d'avoir réponse à tout. Le romancier, le poète, le critique, etc., leur métier est d'avoir question à tout, c'est de s'interroger et d'interroger, c'est de mettre en question ce que personne ne songeait à mettre en quest
Extrait du document
«
Lécri,·ain, la littérature et !"art
Claude Roy définit ainsi la lom:tiou de l'écrivai n, dans Le Commerce drs classiques, !953 :
« Il y a le hommes dont le métier est de répond re atLx que tious.
de résoudre
les problèmes.
L'homme politique et le mathématicien, l'ingénieur et l'arpenteur,
leur métier c'est d'al'oir réponse à toul.
Le romancier le poète, le critique, etc.,
lem métier e t d'avoir que Lion à touL c'e t de 'interroger et d'imerroger, c'est de
mettre eu question ce que per ou ne ne songeai t à mettre eu question.
Ils .
out les
grands poseurs de question du monde.
»
Quelles réflexions YOUS inspire cette définition ·~ Correspond-elle à ce que Yous
attendez personnellemem de la lecture d'une œuvre littéraire?
• Le C0/111111'1/taire dr relie citatiou a déjà été jJropo.ré au bacmlauréal.
Il ajJJJellr très uaturellemmt 1111 jJ!au dialectique, articulé .rur l'ojJJJositiou poser des questious 1 réjJOII(/re r111X questious.
suivie d'nu dél•elojJpemeut sur les allntle.>jm'SOI/IIelles du candidat qui.
jJour constituer 1111e
l'l'aie s_yuthèse.
der•1V11t déjJflsser cette ojJJJositiou .
.....
.-\,\'.-\LYSE DU SLUET
• L'homme jJolitique el lr mallthnalicim, /'ingéuieur ell'ar....
peuteur: ces.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L'oeuvre n'est pas une série de réponses, elle est une série de questions, elle n'est pas des explications, elle est des demandes d'explication, des demandes d'éclaircissement... C'est bien cela une oeuvre: une série d'interrogations... Au bout du compte, il n'y a pas de réponse à donner... Ainsi, ce n'est pas la réponse qui éclaire, c'est la question. Commentez librement cette réflexion d'Eugène Ionesco sur la fonction de l'oeuvre littéraire, en vous servant d'exemples précis.
- Vauvenargues, dans Réflexions et Maximes, écrit : « Il y a des hommes qui veulent qu'un auteur fixe leurs opinions et leurs sentiments, et d'autres qui n'admirent un ouvrage qu'autant qu'il renverse toutes leurs idées, et ne leur laisse aucun principe d'assuré. » Faites part des réflexions que vous inspire ce jugement en vous efforçant de préciser dans quelle mesure chacune de ces deux attitudes peut répondre à ce que, personnellement, vous attendez de vos lectures.
- Se posant le problème de la création littéraire dans le domaine du roman, un auteur contemporain s'exprime en ces termes : « Pourquoi écrit-on un roman ? Comment naît, se développe et s'organise dans le cerveau de son auteur une oeuvre romanesque ? Les personnages que le romancier a créés se conforment-ils dans leur conduite à ce qu'il a prévu ou échappent-ils à son contrôle ? » Pouvez-vous répondre à ces diverses questions ?
- En janvier 1976, lors de la parution de son roman, La Valse aux adieux, l'écrivain tchèque Milan Kundera déclarait : « Dans la vie, l'homme est continuellement coupé de son propre passé et de celui de l'humanité. Le roman permet de soigner cette blessure. » L'opinion de Kundera sur la fonction de l'oeuvre romanesque rejoint-elle votre expérience personnelle de lecteur ?
- Un critique moderne écrit à propos de la Lettre à d'Alembert sur les spectacles. « C'est cette curieuse liaison entre le sentiment, la littérature et la politique, qu'il faut dévoiler ». Votre lecture de l'oeuvre de Rousseau inscrite au programme vous semble-t-elle éclairée par cette affirmation ?