Commentaire chant d'amour VI de Lamartine
Publié le 02/12/2022
Extrait du document
«
Le romantisme, mouvement littéraire du XIXe siècle, est un courant qui
s’oppose aux règles et aux traditions classiques.
Il se repose sur une sensibilité
nouvelle et prône l’expression des sentiments et l’exaltation de l’âme.
On retrouve
parmi les grandes figures du romantisme Alphonse de Lamartine, poète et homme
politique français.
En 1848, il devient chef de file du mouvement révolutionnaire et
contribue ensuite à l’abolition de l’esclavage.
Il publie en 1823 son recueil de poésie
intitulé Nouvelles méditations poétiques qui constitue la suite du recueil Méditations
poétiques paru en 1820.
Le poète y aborde des thèmes lyriques et nostalgiques ou
encore des sujets comme la nature ou encore l’amour éternel.
Dans son poème intitulé
Chant d’amour VI, il fait une promesse de fidélité éternelle à son épouse.
On se
demandera alors comment l’auteur fait part de ses sentiments dans ce poème.
On
étudiera en premier lieu la fuite du temps évoquée dans ce poème, puis l’éloge de la
femme et pour finir le destin inéluctable du couple et la dualité entre l’amour et la
mort.
Dans ce poème de Lamartine, la fuite du temps est un thème récurrent.
En effet,
le poète met en relief la rapidité de ce temps qui s’écoule.
Le champ lexical du temps
utilisé dans le poème tel que « temps » (v1), « passée » (v2), « rapide » (v5),
« écoulés » (v8) témoigne de l’importance de celui-ci dans la vie du poète.
Au vers 1,
la personnification « temps jaloux » placée à la césure montre l’effet du temps sur la
beauté.
L’article défini « le » souligne le fait que le poète a déjà connu ce temps dans
le passé et qu’il n’est pas nouveau à ses yeux.
De plus, les verbes conjugués au futur
simple « fanera » (v2), « flétrira » (v4), « chercheras » (v11) montrent l’aspect
inévitable et rapide du temps.
On remarque aussi l’évocation des quatre saisons à
travers le poème avec les mots « glacée » (v1) qui représente l’hiver, « fleurit » (v13)
qui représente le printemps, « flambeau » (v21 » qui représente l’été et la saison
« automne » citée au vers 24.
Ceci met en avant le caractère répétitif et l’écoulement
des actions au fil du temps.
Ainsi, le temps est omniprésent dans le poème de par sa
rapidité.
L’homme est représenté comme impuissant face à ce temps.
Le rythme
irrégulier du poème traduit le caractère imprévisible du temps comme par exemple à
la strophe 1, les vers 1,2,4 et 5 sont des alexandrins tandis que les vers 3 et 6 sont des
hexasyllabes.
L’adjectif « rapide » au vers 5 suivi de l’interjection « hélas ! » montre
la rapidité du temps et la déception du poète face à celui-ci.
En effet, le temps est
dévastateur et ne peut etre ralenti ou arrêté par rien ni personne ce qui lui octroie un
pouvoir unique.
Au vers 8, la phrase « de ces jours écoulés qui t’ont ravi tes
charmes » témoigne de la soumission de l’homme face au temps et de son impact
irrévocable sur la beauté de la femme.
Aussi, l’adverbe « en vain » (v11) renforce le
fait que le temps est inexorable et son effet inévitable.
Le temps exerce donc son
pouvoir sur l’homme et le contraint à accepter son impact.
Malgré cette rapidité et cet impact inévitable du temps sur la beauté, Lamartine
fait l’éloge de sa femme tout en conservant le souvenir de sa beauté dans son esprit.
La beauté féminine est très présente dans l’ensemble du poème.
En effet, le
2
poète fait l’éloge de la femme aimée, on retrouve donc ce champ lexical de la beauté
à travers les noms et adjectifs « charmantes » (v4), « charmes » (v8), « ravissante
image » (v11), « ta beauté » (v13).
Au vers 2, il compare la femme à une fleur fanée
par le temps par la comparaison « fanera tes couleurs comme une fleur passée » qui
montre donc le lien présent entre la beauté de la femme et la nature, thème très
présent dans ce recueil.
Le poète montre également à travers le vers 13 « la beauté
fleurit pour des siècles sans nombre » la beauté infinie de la femme dans son cœur et
son esprit.
Ainsi le contre rejet « regarde dans mon cœur ! » au vers 12 témoigne de
l’amour et de la passion qu’éprouve Lamartine pour son amante qui restera, dans le
cœur du poème, éternellement belle.
La métaphore construite par les verbes
« fanera » (v2), « flétrira » (v4) permet au lecteur de créer un rapprochement entre la
beauté éclatante de la jeune femme évoquée par les mots « couleurs » (v2), et
« fraiche » (v6) et la beauté de la nature.
La beauté de la femme est donc rattachée à
celle de la nature et renforcée par l’amour du poète envers cette femme.
Le poète exprime par la suite le souvenir amoureux qui fait revivre la beauté
éternelle de sa bien-aimée.
En effet, malgré les marques du temps sur la beauté
féminine, Lamartine reste ébloui face à celle-ci grâce au souvenir qu’il conserve dans
sa mémoire.
Au vers 7 et 10, l’adverbe « quand »....
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