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Commentaire de texte : Théodore de Banville, « Hérodiade », les princesses (1874), Sonnet XII

Publié le 26/05/2023

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« Français Commentaire de texte : Théodore de Banville, « Hérodiade », les princesses (1874), Sonnet XII Théodore de Banville est un dramaturge et poète français du XIXe siècle.

Il écrit « Hérodiade » (Sonnet XII) dans son recueil Les princesses publié en 1874.

Théodore emprunte le mouvement du Parnasse dans ce poème qui est un mouvement très à la mode à la fin du XIXème siècle.

Le Parnasse est un mouvement poétique qui s’oppose au mouvement du lyrism.

Il en est tout le contraire, car le parnassien ne se concentre que sur le « beau ».

Il est même comparé à l’art « l’art pour l’art ». Ce sonnet est composé de deux quatrains ainsi que de deux tercets.

Il reprend le mythe biblique d’Hérodiade. Comment la progression du sonnet nous entraine-t-il d’un portrait d’une femme mélioratif vers une criminelle sans merci ? Dans un premier temps, je parlerai de cette magnifique femme à la beauté intense.

Dans une deuxième partie je parlerai de cette beauté qui n’est en fait que la façade de sa vraie personne.

Dans une dernière partie, je parlerai de la transition que fait Théodore de Banville de l’or à la boue. Dans ce poème de Banville, on y retrouve la reine de Judée, Femme de Hérode.

Cette femme à la beauté royale nous est d’abord décrite physiquement suivant un plan bien précis allant des yeux jusqu’aux oreilles puis descendant jusqu’aux doigts.

De Banville nous parle de cette femme comme si le narrateur était absorbé et obnubilé par cette femme, comme si la seul chose présente dans cette scène était uniquement cette splendide jeune femme.

Théodore de Banville utilise la comparaison pour parler des yeux de la reine, il la compare à « l’eau du jourdain » (V.1).

Cette figure de style a un rapport direct à la bible puisqu’elle évoque le fleuve du Moyen-Orient près duquel Jean-Baptiste donnait ses prophéties.

Il y a ici un rapport à la divinité et à la pureté.

L’auteur nous parle également de cette femme à la lèvre « écarlate » (V.7).

Il utilise l’adjectif qualificatif écarlate, afin de donner de la puissance et de l’intensité à la couleur rouge et vive de ses lèvres.

De Banville nous évoque également à quel point les dents de la reine sont blanches.

Il les magnifie grâce à la comparaison, « la blancheur aux lys orgueilleux du jardin » (V.8).

Cette figure de style mentionne cette couleur blanche et puissante grâce à la fleur de lys.

Cette fleur est d’un blanc très pur mais possède également une histoire.

Elle était souvent utilisée comme symbole de la royauté ou de l’aristocratie.

Ca n’est donc pas pour rien que l’auteur compare les dents de la reine à cette fleur bien précise.

Théodore de Banville nous parle également de la jeunesse de cette reine « sa jeunesse » (V.6), « la jeune reine ! » (V.9) qui ne sont d’autres que des adjectifs qualificatifs mélioratifs puisque la jeunesse est bien souvent synonyme de beauté et d’innocence.

L’auteur nous parle également des doigts de la reine ornés de bijoux. Le luxe est partout présent dans ce sonnet.

L’auteur utilise le champs lexical des matériaux nobles : « rubis » (V.12) ; « saphir » (V.12) ; « améthyste » (V.12) ; « or » (V.13) mais également le champs lexical de la tenue : « collier »(V.2) ; « pendant d’oreilles » (V.2) ; « robe » (V.10) De Banville nous décrit grâce à l’adjectif qualificatif son collier comme étant « lourd »(V.2).

On comprend alors que si son collier est lourd, son prix est donc élevé.

L’auteur nous parle également de sa robe, une robe si longue qu’il faut un petit page pour la tenir.

Il nous dit également qu’elle est « voluptueuse » (V.11).

Cela veut donc dire qu’elle porte cette robe pour un grand évènement ou une occasion spéciale.

Cette femme nous parait pure et bonne au premier regard puisque l’auteur nous la décrit comme étant « douce » (V.3) et riant avec un air « baladin » (V .5). Tout cette mise en scène est présente dans un but précis. L’auteur cherche à mettre en avant la beauté de cette femme ainsi que de sa tenue qui est toute aussi majestueuse mais ne serait-ce pas pour essayer de cacher quelque chose ? C’est en avançant petit à petit dans le sonnet, que l’on se rend compte.... »

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