"D'ailleurs, quel que soit l'état conscient dans lequel l'auteur a écrit la pièce, il ne la connaît pas... c'est le metteur en scène qui découvrira en particulier si le texte est effectivement tragique ou comique" (J. Giraudoux). Pour créer une pièce il faut être deux : l'auteur et la salle... La pièce toute entière ne vit que les soirs de rencontre avec le public - rencontres toujours surprenantes (A. Salacrou). Vous expliquerez ces réflexions sur le théâtre en vous appuyant sur de
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Armand Salacrou, écrivain à la sève exubérante, a parcouru toute la gamme des formules dramatiques : pièce romantique (Atlas-Hôtel), fantaisie surréaliste (Patchouli), comédie légère (Histoire de rire), farce dramatique (La Terre est ronde), tragédie sociale (Les Nuits de la colère), drame métaphysique (Dieu le savait), mais il a surtout réussi dans la peinture satirique des moeurs (Une Femme libre, 1934; L'Inconnue d'Arras, 1935; Un Homme comme les autres, 1936; L'Archipel Lenoir, 1947). Il peint avec prédilection de grands bourgeois de son pays normand : solennels et nuls, douillettement installés dans leur confort moral, ils invoquent les principes d'une morale surannée, auxquels ils sont les premiers à ne plus croire. Le comique de Salacrou est strident et sardonique.
Liens utiles
- Dans La Tradition théâtrale, Jean Vilar, metteur en scène (1912-1971), écrit : « Le théâtre n'est pas un divertissement, n'est pas un objet de luxe, mais le besoin impérieux de tout homme et de toute femme. » En un développement composé, argumenté, vous expliquerez et au besoin discuterez cette affirmation de Jean Vilar. Vous appuierez votre travail sur des exemples que vous pourrez trouver dans les spectacles auxquels vous avez assisté comme dans vos lectures théâtrales.
- Selon l'opinion de deux auteurs contemporains, interpréter signifie dans son emploi courant: donner un sens à, et aussi s'agissant du théâtre: jouer, donner une image visuelle. l'interprétation du texte de théâtre est indispensable [...]. Elle peut être le fait des acteurs [...] Elle est aussi le fait du metteur en scène.[...]. Elle est, enfin, le fait du lecteur qui imagine selon ses goûts et sa culture les personnages, leurs faits et gestes, et charge donc le texte de sens divers.
- Questions sur Phèdre : 1) Décrivez la passion racinienne du personnage (Phèdre) en s'appuyant sur des exemples précis et personnels. 2) De quelle manière le conflit racinien s'exprime t-il ? 3) Phèdre, une héroïne mythique. Montrez-le. Pourquoi ce choix ? 4) En s'appuyant sur une de vos lectures personnelles de Corneille, différenciez le tragique de Corneille à celui de Racine (exemple précis et personnels) 5) Imaginez par écrit une mise en scène moderne de Phèdre.
- Au cours d'un entretien sur l'art avec un journaliste, Claude Lévi-Strauss a notamment déclaré : « Je crois au théâtre bien écrit, et surtout bien joué, c'est-à-dire comme l'auteur aurait voulu qu'il le tût ou, à tout le moins, comme une solide tradition l'a établi. Mais je ne supporte pas qu'un metteur en scène ou des acteurs traitent l'oeuvre d'autrui comme la matière première de la leur. » En vous inspirant, par exemple, du théâtre classique tel que vous l'avez étudié et tel qu'il e
- Dans Les Caves du Vatican, Gide écrit : « Il y a le roman et il y a l'histoire. d'avisés critiques ont considéré le roman comme l'histoire qui aurait pu être, l'histoire comme un roman qui avait eu lieu. Il faut bien reconnaître en effet que l'art du romancier souvent emporte la créance, comme l'événement parfois la défie... ». Vous apprécierez ce jugement en vous appuyant sur des exemples précis empruntés à vos lectures personnelles ?