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De l’explication linéaire au commentaire composé On Purge bébé, (scène II) Georges Feydeau, 1910

Publié le 10/03/2022

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« Séquence 1 théâtre parcours « La satire des nantis » (A.

Courbon Testeil) CORRECTION De l’explication linéaire au commentaire composé On Purge bébé, (scène II) Georges Feydeau, 1910 5 FOLLAVOINE.

(…) Chouilloux, cʼest le président de la commission dʼexamen, chargée par lʼEtat dʼadopter le modèle qui sera imposé comme type à lʼadjudicataire.

Comprends-tu maintenant lʼintérêt quʼil y a à se le ménager ? Jʼai le brevet de la porcelaine incassable, nʼest-ce pas ? Que par lʼinfluence de Chouilloux la commission adopte la porcelaine incassable ; ça y est ! lʼaffaire est dans le sac et ma fortune est faite ! JULIE, reste un instant songeuse, hochant la tête, puis.

Oui !...

et ça te mènera à quoi, ça ? FOLLAVOINE, avec emballement.

À quoi ? Mais si je réussis, cʼest le pactole ! Je deviens du jour au lendemain le fournisseur exclusif de lʼarmée française. JULIE.

Le fournisseur des pots de chambre de lʼarmée française ? 10 FOLLAVOINE, avec orgueil.

De tous les pots de chambre de lʼarmée française ! JULIE, fronçant le sourcil.

Et...

on le saura ? FOLLAVOINE, de même.

Mais naturellement quʼon le saura ! JULIE.

Oh ! non...

Oh ! non, non, non, non, non, non !...

je ne veux pas être la femme dʼun monsieur qui vend des pots de chambre. 15 FOLLAVOINE.

Hein !...

Mais en voilà des idées ! Mais songe que cʼest la fortune ! JULIE.

Ça mʼest égal ! cʼest dégoûtant ! Elle gagne lʼextrême droite. FOLLAVOINE.

Mais, nom dʼun chien ! quʼest-ce que je fais donc dʼautre, aujourdʼhui ? Jʼen vends des vases de nuit ! jʼen vends tous les jours !...

pas sur ce pied-là ; mais jʼen vends ! 20 JULIE, revenant devant la table.

Oh ! « tu en vends, tu en vends »...

comme tu vends dʼautres choses ; tu es fabricant de porcelaine, cʼest tout naturel que tu vendes les articles qui relèvent de ton industrie ; cʼest normal, cʼest bien ! mais te spécialiser ! devenir le monsieur qui vend exclusivement des pots de chambre ! Ah ! non, non ! même pour le compte de lʼEtat, non ! FOLLAVOINE, déconcerté et affolé.

Mais tu es folle ! mais réfléchis ! 25 JULIE, adossée à la table et les bras croisés.

Oh ! cʼest tout réfléchi ! Tu es bien aimable ; mais je nʼai pas envie de marcher dans la vie, auréolée dʼun vase de nuit ! je nʼai pas envie dʼentendre dire, chaque fois que jʼentrerai dans un salon.

« Qui est donc cette dame ? Cʼest Madame Follavoine, la femme du marchand de pots de chambre ! » Ah ! non ! non ! On purge bébé, scène 2, Feydeau (1910). »

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