Doctrines philosophiques du 19 ième siècle.
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Doctrines philosophiques du 19 ième siècle.
L'esprit des encyclopédistes ne s'est pas éteint avec le XVIIIe siècle.
Il anime un groupe de penseurs désignés
sous le nom d'idéologues.
Ces penseurs, qui se réclament de Locke et de Condillac, fondent toute leur doctrine
sur l'étude des idées.
Ils ont le dogmatisme en horreur.
Ils ne tiennent compte que des faits et de l'expérience.
Ils professent le matérialisme et cherchent à établir une morale utilitaire.
Ils croient au progrès.
En politique, ils
sont libéraux.
Ce mouvement philosophique avait pris naissance, dès la fin du XVIIIe siècle, dans Pentourage
d'Helvétius et de Condorcet.
Destutt de Tracy est le principal théoricien du groupe, qui comprend aussi
Cabanis, Volney, Fauriel.
Napoléon ne les aime guère.
D'autre part, ils n'ont aucune des qualités qui confèrent
la popularité.
Ils seront éclipsés par l'éclat du romantisme.
Mais leur pensée refleurira dans la philosophie
positiviste.
Les spiritualistes sont loin de former un pareil bloc.
Royer-Collard, qui deviendra sous la Restauration le chef des
doctrinaires, partisans de la Charte, et jouera comme tel un rôle politique important, consacre son effort
philosophique à démêler ce qui nous vient de l'expérience et ce que nous devons à la raison Maine de Biran, après
avoir appartenu au groupe des idéologues, s'en détache et finit par admettre l'existence de l'âme qu'il identifie avec
la volonté.
Spiritualiste également et au surplus mystique, Pierre-Simon Ballanche est un écrivain souvent obscur,
qui se plaît à exprimer sa pensée sous la forme de mythes.
Ce doux philosophe, attaché à Mme Récamier par une
passion sans espoir, publie en 1827 un essai de Palingénésie sociale, où il s'efforce d'établir que l'humanité meurt
pour renaître et qu'à travers une longue série d'épreuves elle s'achemine vers son perfectionnement.
Cette doctrine,
qui prétend ne pas rompre avec le christianisme, exercera sur les penseurs romantiques une très forte séduction et
plusieurs d'entre eux, notamment Victor Hugo, appliqueront la notion de palingénésie, c'est-à-dire de réincarnation,
non plus seulement aux sociétés, mais aux individus..
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