Écrivez soit un conte soit une fable dont la morale sera la suivante : « On ne peut répondre de son courage quand on n'a jamais été dans le péril ». François de La Rochefoucauld
Extrait du document
«
Écrivez soit un conte soit une fable dont la morale sera la suivante : « On ne peut répondre de son
courage quand on n'a jamais été dans le péril ».
François de La Rochefoucauld
Cet apologue doit être écrit en prose, il doit faire au minimum une trentaine de lignes, et doit être
inséré dans un discours explicatif comportant une entrée en matière, une présentation de l'anecdote et
une conclusion.
Nicolas était un enfant prétentieux.
Il se vantait tout le temps d'être le plus brave.
Dans la bande de ses
amis, il voulait toujours être le chef parce que, justement, à ses yeux, il était le plus courageux.
Il racontait à qui
voulait l'entendre qu'un jour, il avait sauvé sa mère qui avait couru un grave danger.
Il racontait également de
nombreux récits vantant son intrépidité et son courage.
Il avait pour voisin de classe Simon, un garçonnet doux et paisible, les cheveux en bataille et le regard rieur.
Nicolas s'en moquait car le papa de Simon était employé de ferme et ne gagnait pas beaucoup d'argent, ce qui, pour
le fat enfant, était une tare.
Tous les soirs, Nicolas rentrait de l'école avec Simon car tous les deux habitaient à
l'extérieur du village, l'un une superbe propriété entourée de sapins et d'un grand parc, l'autre une petite ferme près
d'une mare.
Un jour de décembre, alors que les deux enfants abordaient le premier bois à environ 3 kilomètres du village,
un bruit inquiétant se fit entendre.
Il faisait très sombre car le soleil se couchait très tôt à cette période de l'année
et il y avait de la brume.
Ils stoppèrent leur marche et virent, à leur grande terreur, deux billes rouge-orangé briller
puis sortir d'un buisson l'ombre d'un corps à quatre pattes.
Pas de doute possible, il s'agissait bien d'un loup.
Un
paysan avait dit, quelques jours auparavant, avoir croisé un loup mais personne ne l'avait cru car on n'avait pas vu
ces bêtes sanguinaires depuis des années dans la région.
Mais il fallait se rendre à l'évidence, les deux écoliers
étaient face à un loup qui s'approchait d'eux.
Ils n'avaient toujours pas fait un pas et malgré leur silence, ils étaient
persuadés de faire beaucoup de bruit tant leur cœur résonnait dans leur poitrine.
Simon tentait de se rassurer parce
qu'il était proche de Nicolas qui avait déjà sauvé sa mère.
Mais quelle ne fut pas sa surprise, surprise terrifiée,
lorsqu'il vit son compagnon blême, tremblant de peur.
‒ Que doit-on faire, chuchota l'enfant ?
‒ Mais je n'en sais rien, pleura le soi-disant héros.
J'ai peur.
Je veux voir ma maman.
Et de grosses larmes se
mirent à couler de ses yeux.
Maman, maman sanglotait-il.
Simon comprit qu'il ne pouvait pas compter sur le grand courage de son ami et se mit à réfléchir à toute vitesse.
‒ Nous n'avons qu'une solution, dit l'enfant.
Tu vois ce pommier à ta droite ? Je compte jusqu'à deux : on
court et on l'escalade.
Prêt ? Un… Deux !
Et nos deux écoliers de bondir dans l'arbre et de l'escalader plus rapidement qu'un écureuil.
Le loup s'approcha alors
du pommier mais ne pu y monter.
Les enfants se mirent alors à hurler « Au secoure ».
Personne ne les entendit mais
ils étaient en sécurité sur leur arbre, malgré le froid.
‒ Mais comment as-tu fait, quand tu as sauvée ta mère ? demanda Simon, étonné de la peur de son ami qui
était livide et en pleurs.
Tu lui as sauvé la vie, tu as été un héros, tu nous l'as assez répété à l'école ! Alors,
comment tu as fait ?
‒ Mais… Mais articulait avec peine Nicolas, tremblant et pleurant.
Ce n'était pas la même chose.
En fait, oui,
j'ai sauvé ma maman mais… mais c'était parce que j'ai écrasé une grosse araignée dans la cuisine…
Simon ne répliqua rien.
Il avait la preuve de la fatuité de son camarade de classe.
Une heure passa, la nuit était
tombée et il gelait à pierre fendre.
Les enfants entendirent le galop d'un cheval.
Et virent une lueur.
C'était le père
de Nicolas qui était parti au village à cheval, avec son fusil, inquiet parce qu'il ne voyait pas son fils revenir de
l'école.
Il mit les enfants sur son cheval et les ramena chez eux.
En chemin, il comprit toute l'astuce du petit Simon
et vanta son courage.
Par contre, il blâma la lâcheté de son vaniteux fils et lui dit : « Tu t'es toujours vanté
d'exploits extraordinaires mais surtout imaginaires… Or, on ne peut répondre de son courage quand on n'a jamais été
dans le péril.
Cette aventure en est la preuve ».
Ce corrigé est un « patron », un modèle.
À vous de le personnaliser et de développer la fin.
Bon courage..
»
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