ÉDOUARD BOURDET
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ÉDOUARD BOURDET (1887-1945)
Édouard Bourdet débute au théâtre dès 1910 avec Le Rubicon; mais il s'impose avec La
Prisonnière (1926) et trouve sa voie dans la peinture satirique des moeurs.
Dans Vient de
paraître (1927), il fustige avec une verve caricaturale les tares des milieux littéraires :
arrivisme et cabotinage des romanciers; cynisme et mercantilisme des éditeurs; corruption des
critiques.
Dans Le Sexe faible (1929), il décrit le cynisme inconscient de certains étrangers qui
fréquentaient à cette époque les palaces parisiens.
Dans La Fleur des pois (1932), il peint une
aristocratie intellectuellement affaiblie et moralement corrompue.
Dans Les Temps difficiles
(1934), il s'élève à la haute satire en analysant avec âpreté les ravages provoqués par l'appât
du gain dans la grande bourgeoisie industrielle et les conséquences morales de la crise
économique.
Dans Fric-Frac (1935), fantaisie vaudevillesque, il conte la plaisante aventure
d'un naïf employé qui s'est fourvoyé parmi les mauvais garçons.
Nommé administrateur de la
Comédie-Française en 1936, Bourdet fit preuve d'autorité et d'initiative : notamment, il eut
recours, pour des mises en scène, aux quatre grands animateurs du théâtre contemporain,
Jouvet, Dullin, Pitoëff et Baty.
Édouard Bourdet connaît à fond les ressources du métier dramatique.
Il construit ses pièces avec une rigueur
mathématique : après un premier acte ample et vif qui crée l'atmosphère, l'intrigue se noue, puis rebondit sans
languir jusqu'au dénouement.
Par goût de la difficulté à vaincre, il s'attaque à des sujets hardis, qu'il traite avec
franchise et avec tact.
A ses dons de dramaturge, il joint des qualités d'observation, qu'il exerce sur des catégories
sociales (hommes de lettres, grands bourgeois), plutôt que sur des individus.
Le dialogue de ses pièces, naturel et
précis, est émaillé de répliques vives qui font balle..
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