Emile NELLIGAN (1879-1941) - Le cloître noir
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Emile NELLIGAN (1879-1941) - Le cloître noir Ils défilent au chant étouffé des sandales, Le chef bas, égrenant de massifs chapelets, Et le soir qui s'en vient, du sang de ses reflets Mordore la splendeur funéraire des dalles. Ils s'effacent soudain, comme en de noirs dédales, Au fond des corridors plein de pourpres relais Où de grands anges peints aux vitraux verdelets Interdisent l'entrée aux terrestres scandales. Leur visage est funèbre, et dans leur yeux sereins Comme les horizons vastes des cieux marins, Flambe l'austérité des froides habitudes. La lumière céleste emplit leur large esprit, Car l'Espoir triomphant creusa les solitudes De ces silencieux spectres de Jésus-Christ.
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