Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Premiers poèmes) - Nuit d'été
Extrait du document
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Premiers poèmes) - Nuit d'été Le violon, d'un chant très profond de tristesse, Remplit la douce nuit, se mêle aux sons des cors, Les sylphes vont pleurant comme une âme en détresse, Et les coeurs des arbres ont des plaintes de morts. Le souffle du Veillant anime chaque feuille ; Aux amers souvenirs les bois ouvrent leur sein ; Les oiseaux sont rêveurs ; et sous l'oeil opalin De la lune d'été ma Douleur se recueille... Lentement, au concert que font sous la ramure Les lutins endiablés comme ce Faust ancien, Le luth dans tout mon coeur éveille en parnassien La grande majesté de la nuit qui murmure Dans les cieux alanguis un ramage lointain, Prolongé jusqu'à l'aube, et mourant au Matin.
Liens utiles
- Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Premiers poèmes) - Béatrice
- Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Premiers poèmes) - Quelqu'un pleure dans le silence
- Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Premiers poèmes) - C'était l'automne...et les feuilles tombaient toujours
- Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Premiers poèmes) - Silvio Corelli pleure
- Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Premiers poèmes) - Je sais là-bas une vierge rose