Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Des soirs
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Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Des soirs (II) Sous les vitres du hall nitreux que le froid fore Et vrille et que de mats brouillards baignent de vair, Un soir, en tout à coup de gel, s'ouvre l'hiver, Dans le foyer, fourbi de naphte et de phosphore Qui brûle : et le charbon pointu se mousse d'or Et le posthume été dans l'or se réitère ; Il émeraude un bol, il enturquoise un verre Et multiplie en chatons d'or son âme encor. Par à travers ce feu qui le détruit, sa joie Est de faire des fleurs parmi les lustres, vivre ! Et d'allumer sa mort comme une fête. Au loin, Lorsque tonne l'automne et que le vent disjoint On serre en noeud ses poings et que gratte le givre... Ô cette mort que l'on torture et qui flamboie !
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