Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures claires) - Ô la splendeur de notre joie
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Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures claires) - Ô la splendeur de notre joie Ô la splendeur de notre joie Tissée en or dans l'air de soie ! Voici la maison douce et son pignon léger, Et le jardin et le verger. Voici le banc, sous les pommiers D'où s'effeuille le printemps blanc, A pétales frôlants et lents. Voici des vols de lumineux ramiers Planant, ainsi que des présages, Dans le ciel clair du paysage Voici, pareils à des baisers tombés sur terre De la bouche du frêle azur, Deux bleus étangs simples et purs, Bordés naïvement de fleurs involontaires. Ô la splendeur de notre joie et de nous-mêmes, En ce jardin où nous vivons de nos emblèmes.
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