Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures claires) - Oh ! laisse frapper à la porte
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Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures claires) - Oh ! laisse frapper à la porte Oh ! laisse frapper à la porte La main qui passe avec ses doigts futiles ; Notre heure est si unique, et le reste qu'importe ; Le reste avec ses doigt futiles. Laisse passer, par le chemin, La triste et fatigante joie, Avec ses crécelles en main. Laisse monter, laisse bruire Et s'en aller le rire ; Laisse passer la foule et ses milliers de voix. L'instant est si beau de lumière, Dans le jardin, autour de nous ; L'instant est si rare de lumière première, Dans notre coeur, au fond de nous ; Tout nous prêche de n'attendre plus rien De ce qui vient ou passe, Avec des chansons lasses Et des bras las par les chemins, Et de rester les doux qui bénissons le jour, Même devant la nuit d'ombre barricadée, Aimant en nous, par-dessus tout, l'idée Que, bellement, nous nous faisons de notre amour.
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